Quelques mois seulement après l'interdiction faite aux policiers de faire des contrôles routiers, certains d'entre eux ont de nouveau envahi les rues de la capitale. À l'approche des fêtes de fin d'année, on peut s'interroger sur les réelles motivations de cette reprise des contrôles routiers.

Le 06 septembre 2022 dernier, le général de division Serge Hervé Ngoma, commandant en chef des Forces de police nationale, avait, dans une note circulaire, interdit à tout policier d'exercer un contrôle routier jusqu'à nouvel ordre, au risque de s'exposer et même d'exposer son supérieur hiérarchique direct à des lourdes sanctions. À peine trois mois plus tard, les policiers ont repris du service, en envahissant les rues pour des contrôles, sans même en avoir reçu un mandat officiel de leur hiérarchie.

Depuis quelques jours, certains policiers auraient donc clandestinement repris à procéder à des contrôles sur la voie publique. Certains n'hésitent, ne se cachent même plus pour prendre de l'argent aux chauffeurs de taxis au vu et au su de tout le monde. Et cela, sans même prendre la peine de vérifier si les pièces afférentes à la circulation du véhicule sont en règle. La population, surprise par cette reprise des rackets se demande de qui ces policiers, ont-ils eu mandat de reprendre cette activité. Les autorités de tutelle, notamment le ministre d’État, ministre de l'Intérieur et le commandement en chef des Forces de police nationale, sont-ils au courant de cette reprise de service non autorisé ?

À quelques semaines des fêtes de fin d'année, sources de multiples dépenses, la reprise de ces contrôles sans autorisation hiérarchique, serait-elle une justification suffisante pour ces rackets à ciel ouvert ? Rien n’est moins sûr. Que dit donc la hiérarchie ?

Dossier à suivre.

Dess Bombe