Gabon : Le Copil citoyen invite la présidence à effectuer des coupes sur son budget

Par Brandy MAMBOUNDOU / 28 oct 2022 / 0 commentaire(s)
Le Copil Citoyen estime que l'ANBG sacrifie l'avenir des jeunes Gabonais.

Dans un communiqué de presse en date du 27 octobre dernier, le Copil citoyen dénonce «l’acharnement» du gouvernement quant à la suppression de certaines bourses par l’Agence nationale des bourses et stages du Gabon (Anbg). Pour les membres de la société civile, la Présidence de la République gagnerait plutôt à réduire ses charges.

Pour faire des économies financières, l'Etat gabonais, par l’entremise de l’ANBG, a décidé de réduire le nombre d’étudiants boursiers du Gabon. Le Copil citoyen, pour sa part, constate pour le regretter que la Présidence de la République, tutelle directe de l’ANBG, ait choisi de sacrifier l’avenir des Gabonais en décourageant le maximum d’étudiants à poursuivre leurs études, par leur privation de bourses, de campus universitaires, mais et surtout d’établissements supérieurs réunissant le minimum de conditions d’apprentissage.

Avant 2009, les universités du Gabon, n’étaient certes pas les meilleures du monde, mais disposaient tout de même du minimum nécessaire (campus, restaurants universitaires servant 3 repas par jour à raison de 150 FCFA l’unité, etc…) mais, malheureusement, « de 2009 à ce jour, c’est l’hécatombe totale en milieu universitaire. Et même les grandes écoles publiques ne mobilisent plus autant d’étudiants (cas du célèbre Institut National des Sciences de Gestion, qui mobilise à peine 1.000 bacheliers à son concours contre 3 ou 4 milles avant 2009 », dénonce Geoffrey Foumboula, le porte-parole du copil citoyen.

Toujours d’après ce dernier, le problème actuel des bourses tirerait son origine du rattachement de l’ANBG à la Présidence de la République. L’ANBG serait en train de connaitre le même sort que l’ensemble des agences créées et gérées par la Présidence de la République, à l’image de l’ANGTT qui a englouti des milliards, avant sa mort sans rendre des comptes au peuple Gabonais. Geoffrey Foumboula et compagnie constatent également pour le regretter, qu’il ne se passerait plus un seul conseil des Ministres sans que des conseillers et autres ne soient nommés à la Présidence de la République, faisant de cette Institution, « un lieu où semble-t-il sont casés aux frais du contribuable, parents, amis et connaissances ».

Fort de ce qui précède, les membres de la société civile, du moins ceux du Copil citoyen, « invite dans ce sens, la Présidence de la République, tutelle de l’ANBG, à effectuer des coupes sur son budget et non d’effectuer des coupes sur les bourses des étudiants », a conclu le porte parole.

Elzo Mvoula

Article du 28 octobre 2022 - 12:58pm
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