Gabon : Le Rolbg dénonce une justice à géométrie variable après le procès de Patrichi Tanasa

Par Brandy MAMBOUNDOU / 22 juil 2022 / 0 commentaire(s)
Pour Georges Mpaga, la justice doit encore interpeller d'autres personnalités à l'origine des détournements massifs des deniers publics.

Hier, jeudi 21 juillet 2022, Georges Mpaga, président exécutif du Réseau des organisations libres de la société civile (Rolbg) n’a pas fait dans la langue de bois dans sa toute dernière prise de parole. Il a fustigé le rôle de la justice gabonaise qui semble protéger les « oligarques » souvent cités lors des procès. 

C’était l’un des procès les plus attendus dans l’opération Scorpion qui a visiblement été déclenchée pour Brice Laccruche Alihanga et ses proches. Les déclarations faites par Patrichi Tanasa, l’ancien Directeur général de Gabon oïl company (GOC), a mis au grand jour plusieurs transactions financières inconnues du grand public. Selon ses confessions, la Fondation de la première dame du Gabon n’est pas indemne, malgré les débats sur les chiffres, le communiqué de la Fondation ayant reconnu avoir reçu la somme de dix millions de FCFA en deux phases. 

Pour le membre de la société civile Georges Mpaga, le procès de cet ancien ajevien serait une « mascarade judiciaire qui aurait pour finalité d’étouffer la corruption politique au sommet de l’État, les crimes financiers et la prédation à grande échelle des ressources publiques par une minorité de corrompus et d’oligarques », a-t-il indiqué. Après avoir fustigé le fait que les personnes souvent citées dans les affaires de détournements ne se présentent jamais devant la justice. 

Fort de ce qui précède, et devant ce qu’il qualifie de justice « inéquitable », le leader du Rolbg invite les autres organisations de la société civile à mettre un terme à cette « stratégie qui se traduit pas un pillage systématique des ressources de l’État par des bandes mafieuses. Comprenons bien que si le Gabon est aujourd’hui dévasté par le sous développement et la délinquance généralisée, la responsabilité entière incombe au régime Bongo/Valentin/ PDG », a-t-il lancé. 

Patrichi Tanasa a été condamné à une peine de prison de 12 ans et une amande de 736 millions de francs CFA.  Mais ses avocats entendent aller en cassation.

Elzo Mvoula

Article du 22 juillet 2022 - 9:00am
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