Alors que le bilan officiel du naufrage de l'Esther Miracle reste officiellement de 2 morts et d'une trentaine de disparus, alors que le Procureur de la République et le ministère des Transports ont lancé des enquêtes conjointes pour déterminer les responsabilités civiles et administratives du drame, Georges Mpaga, le secrétaire exécutif du Réseau libre des organisations pour la bonne gouvernance (ROLBG) n'en attend pas la publication des résultats et pointe déjà la responsabilité du ministre des Transports pour exiger purement et simplement sa démission ou à défaut, son limogeage. 

Membre de la Société Civile, Georges Mpaga se dit outré par la retard et le flou avec lequel l'administration du ministère a réagi et porté secours aux naufragés. Une négligence coupable qui ne devrait pas rester impunie pour avoir causé la mort de nos compatriotes, en ajoutant du drame tempête-t-il. " Selon plusieurs informations en notre possession et les témoignages recueillis auprès de certains rescapés, les opérations de sauvetages officiels du gouvernement ont été entreprises tardivement, 3 heures après le naufrage, un manque de réactivité qui a contribué à alourdir le bilan de cette catastrophe. N’eut été l’intervention d’un bateau appartenant à la société PESHAUD à 6h du matin suivi par la marine nationale, la majorité des personnes en détresse aurait péri ", a-t_il déclaré, au bord de l'indignation. Il reste clair pour lui qu'une plus prompte réactivité du ministère aurait sauvé des vies et allégé le bilan du naufrage qu'il dit même sous évalué par le ministère dans une communication approximative et tardive.

Le Secrétaire exécutif du ROLB qui dénonce par ailleurs l'état de vétusté du bateau demande au gouvernement de diligenter une enquête indépendante pour établir les responsabilités sur ce drame qui affecté de nombreuses familles.

Mais pour lui, la première mesure conservatoire à prendre est le départ du ministre des Transports dont il note par ailleurs une recidive dans le traitement léger des drames qui interviennent dans son domaine de compétences. L'on se souvient en effet que plusieurs jeunes écoliers avaient perdu la vie dans un accident de la route sur la Nationale 1, que Brice Payat n'avait pas daigné effectué le déplacement pour constater les faits et soutenir les familles comme l’avait fait sa collègue de l’Education de Nationale Camélia Ntoutoume Leclercq. Pour Georges Mpaga, cette faute nouvelle est de trop.

Vichanie Mamboundou