A Gros Bouquet depuis trois mois, le président de Dynamique Unitaire est dans un état critique. Au fil des jours, son état de santé se déclinerait. Ce qui fait bondir ses amis syndicalistes et enseignants qui exigent sa libération pour aller se soigner en Europe.

Les leaders syndicaux du Syndicat des professionnels de l’éducation action pour tous (Speat) sont restés inaudibles, bien longtemps après la détention de Jean Rémy Yama, un de leur collègue enseignant. Mais, lors d’un entretien accordé à la rédaction de gabonclic.info, ce mardi 31 mai 2022, par la voix de leur président, Jean Noé Ndinga, les responsables du Speat ont décidé de briser le silence en condamnant avec la dernière énergie la mise sous mandat de dépôt et « l’acharnement » dont Jean Remy Yama est victime. « Depuis un certain temps, le Speat constate que le camarade syndicaliste de Dynamique unitaire est, selon certaines sources, à « Sans famille » et privé de tous ses droits. Les raisons de son arrestation sont peut-être fondées pour les initiateurs de ce plan machiavélique. Le Speat pour la voix de son président fondateur Jean Noé Ndinga s’insurge contre cette pratique qui consiste à endeuiller les familles », a-t-il dénoncé.

Toujours d’après le syndicaliste, le rôle d’un régime, serait de mettre en place des politiques publiques permettant aux populations de mieux vivre et non de traquer les leaders syndicaux et bien d’autres compatriotes. Car, depuis quelque temps, la politique gouvernementale actuelle se résumerait à l’emprisonnement tous azimuts. Ces actes « ignobles » ne viseraient qu’une seule chose : ternir l’image d’Ali Bongo Ondimba avant l’élection de 2023 qui pointe à l’horizon. « Depuis 2009, à ce jour, aucune rencontre n’a été lancée dans ce sens par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba. Tout est bloqué par son cabinet et d’autres personnes. Et ce n’est pas normal. Pour rappel, le syndicalisme est un lieu d’analyse, d’expertise et de propositions », a-t-il indiqué. Avant d’appeler Ali Bongo à se saisir du cas Jean Remy Yama comme, comme cela fut le cas, dernièrement, pour la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs).

Elzo MVOULA