Alors que l’on croyait la tempête passée au ministère des Eaux et Forêts, finalement il n’en est rien. C’est en réalité le calme qui cache l’ouragan. Les partenaires sociaux continuent de décrier un climat toujours tendu en interne avec, semble-t-il, un dialogue « franc à la façon du blanc », contrairement à celui tant prôné par Ali Bongo. C’est ce qui se dégage du communiqué de presse du Syndicat national du personnel des Eaux et Forêts (Synapef) parvenu à la rédaction de Gabonclicinfo hier, mercredi 06 juillet 2022.
 

Le climat social pourrait se détériorer dans les tout prochains jours aux Eaux et Forêts si rien n’est fait pour ramener une réelle sérénité à la maison du bois et des poissons. En effet, les agents du Synapef dénoncent des dialogues « façon-façon ». On note par exemple « l’absence de réunions techniques consécutives au dialogue social renoué ; la privation arbitraire de la prime de l’année 2021 à 440 agents publics nouvellement recrutés, pourtant ayants-droit selon la réglementation en vigueur ; la coupure injustifiée de 25% du montant de la prime de 2021 à 200 agents et de 50% à 29 agents ; la persistance des irrégularités contenues dans le fichier de paiement des primes ; l’illégalité de l’arrêté 043/MEFMEPCPAT/CAB-M du 03 septembre 2021 », peut-on lire dans ledit communiqué de presse signé de Didier Atome Bibang, leader du Synapef. 

En décembre 2021, le Synapef avait mis de l’eau dans son vin en suspendant son mouvement de grève lancé 10 mois plutôt.Cette suspension a été décidée dans le but d’accorder au dialogue un climat propice à la sérénité des acteurs. C’est dans ce contexte que Lee white a rencontré les partenaires sociaux le 27 mai 2022 pour annoncer officiellement la reprise des échanges, après 5 mois de rupture. Les partenaires sociaux ont alors cru en l’effectivité desdits échanges pour matérialiser le Protocole d'Accord signé le 02 septembre 2020. Sauf que voilà, à ce qu’il semble, c’était juste un moyen de gagner du temps. Aujourd’hui, triste est le fait de constater que les vieilles habitudes ont finalement la peau dure. 

Devant une tutelle plutôt muette et qui exprimerait un mépris à leur égard, Didier Atome Bibang et ses collègues en appellent à l’arbitrage des plus hautes autorités du pays. Reste à savoir si celles-ci entendront !

Brandy MAMBOUNDOU