Lors d’un entretien accordé à la rédaction de Gabonclic.info, le mardi 25 octobre dernier, Richard Ndi Bekoung, président du Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (Sypross) est longuement revenu sur la décision prise par Christophe Eyi, le nouvel homme fort de la caisse nationale de sécurité sociale (Cnss).

Engagé dans un processus de restructuration, visant à assainir la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et éviter sa faillite, l’Administrateur provisoire a annoncé, dans un entretien exclusif accordé au quotidien « L’Union », des mesures fortes visant à réduire la masse salariale, jugée beaucoup trop élevée. En effet, pour Christophe Eyi, la Cnss compterait environ 1900 collaborateurs pour une masse salariale d’environ 1,6 milliard de FCFA par mois. Ce qui serait toujours trop élevé, au regard du niveau d’activité et surtout lorsque qu’il se réfère aux ratios de la CIpres qui établit l’ensemble des charges de fonctionnement, y compris les salaires, à moins de 15 % des produits techniques.

Sans remettre en cause cette décision, Richard Ndi Bekoung craint toutefois des remous au sein de l’entreprise, si des réflexions ne sont pas faites au préalable. « En revanche, les dispositions réglementaires relatives aux salaires vont peser dans les discussions. Car la convention collective, le contrat de travail et le Code du Travail encadrent le salaire, il sera difficile de réduire les salaires des agents sans tenir compte de tous ces outils », a-t-il avancé. Fort de ce qui précède, il dit attendre avec impatience l'ouverture des négociations. Ce serait l'occasion pour les partenaires sociaux de présenter leurs propositions, tout en restant ouverts et positifs. Car, l’objectif serait, « d'avancer et d'atteindre l'objectif principal qui est celui de sauver notre entreprise. Nous restons vigilants », a-t-il lancé.

Elzo Mvoula