Gabon : Le Sypross craint un lendemain noir pour l'ensemble des agents de la Cnss

Par Brandy MAMBOUNDOU / 15 jan 2023 / 0 commentaire(s)
Richard Ndi Bekoung, président du Bureau exécutif du Sypross.

Le samedi 14 janvier 2023, une réunion s'est tenue à Nzeng Ayong à 10 heures sous la présidence de Richard Ndi Bekoung, président du Bureau exécutif du Syndicat des professionnels de la sécurité sociale de la Caisse nationale de sécurité sociale ( Sypross). L'ordre du jour portait sur la stratégie à mettre en place pour une sortie de crise apaisée, au détriment du climat délétère actuel.

Ça craint. Une franche du personnel de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) ne semble plus dormir sur ses deux oreilles, au regard du climat des événements malheureux qui se succèdent chaque jour au sujet de cette institution. En effet, suite à la décision du Comité de Surveillance et de Contrôle des Organismes de Sécurité Sociale de supprimer le 13ème mois et la compensation Société d'eau et d'électricité du Gabon (SEEG), un préavis de grève avait été déposé par une partie des salariés de la CNSS.

Les négociations ont été engagées sous l'arbitrage du ministre de tutelle et sous la supervision de l'inspection du Travail. Sauf qu’aujourd'hui, triste est le fait de constater l'absence du Procès-verbal de conciliation ou de non conciliation ayant force exécutoire. « Durcissement de la grève dès le mois de janvier 2023. Un service minimum quasi inexistant. Recouvrement quasi inexistant et externalisation de l'activité des paiements des pensions et des allocations familiales», peut-on lire dans le communiqué parvenu à la rédaction de Gabonclic.info quelques heures après la rencontre.

Ce qui a pour conséquence directe la confusion dans l'interprétation des dispositions liées à l'absence du procès-verbal de conciliation ou de non conciliation. À cela s'ajoute le blocage des activités. Le bureau du Sypross dénonce par exemple la non réception des malades, la non réception des assurés, la non prise en charge de nouvelles demandes de pensions, d'immatriculation. Il note par ailleurs le manque des déclarations trimestrielles des salaires, l'absence d'encaissement des cotisations sociales et la difficulté de traitement des 5.000 dossiers des retraités.

Face à ce blocus, qui risquerait de priver l'ensemble des travailleurs grévistes ou non grévistes des salaires et des emplois, ainsi que les retraités de leurs pensions, la question que se pose le Sypross est celle de savoir : comment sortir de cette crise sociale aux conséquences financières énormes qui s'ajouteraient aux difficultés actuelles de l'Institution, alors même que les efforts des plus hautes autorités seraient de sauver la CNSS par la mise en place des réformes nécessaires en cours ?

Pour sa part, comme il l'a fait depuis le début de la crise, le syndicat majoritaire de la Cnss continue de prôner inlassablement le dialogue social et la responsabilité des uns et des autres tout en espérant que la Commission Permanente du Dialogue Social (CPDS) mise en place tout dernièrement apporterait des fruits.

Elzo Mvoula

Article du 15 janvier 2023 - 11:31am
Article vu "en cours dév"

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