Gabon : L’économie à nouveau compétitive
Pendant plus d’une décennie d’une économie en berne, le Gabon renoue avec l’espoir d’une saine gestion de ses ressources financières. Les nouveaux responsables du ministère de l’Economie et des Participations, au bord duprécipice dans lequel se trouvait le Gabon à leur arrivée il y a un an, ont pris les mesures adéquates pour un nouveau départ.
Mays Mouissi n’est guère tombé sur une grosse fortune à son arrivée à la tête du ministère de l’Economie et des Participations. Loin s’en faut. En effet, il n’est un secret pour personne que le Gabon, dont l’économie était classée parmi les plus prospères du continent et la première dans la zone CEMAC et de la CEEAC, avait connu une chute libre pendantplus d’une décennie.
Nul besoin d’être une sibylle pour connaître les causes de cette descente aux enfers. La gestion patrimoniale et autres prédations d’illusionnistes avaient eu raison des programmes gouvernementaux, dont le sérieux, qui devrait aboutir à une prospérité certaine, était jeté aux oubliettes.
Choisi par les nouvelles autorités pour sortir le pays de cet état de dégradation très avancée, le ministre Mays Mouissi, assisté de ses équipes, est à la manœuvre pour un nouveau départ de l’économie gabonaise. Dès sa prise de fonction, il a fait des objectifs qui lui ont été assignés par les plus hautes autorités comme sa boussole, afin de l’orienter dans cette tâche des plus ardues.
L’accroissement des recettes fiscales et douanières pour augmenter le budget de l’Etat, afin de financer les dépenses sociales et d’investissement, est considéré comme la priorité de son action. Une rigueur dans la collecte des impôts et des recettes douanières a été assez déterminante pour faire face, dans un premier temps, à l’endettement excessif dans lequel le pays se trouvait.
L’effacement progressif de la dette a eu pour avantage le retour de la confiance auprès des bailleurs de fonds internationaux, notamment les institutions de Bretton Woods, dont la collaboration avec le Gabon devenait problématique. Cette administration transparente a eu pour effet la mise en œuvre d’une meilleure gestion de l’endettement public.
La dette intérieure n’a guère été oubliée. Une collaboration franche avec les partenaires sociaux, notamment les syndicats des régies financières, a permis l’apaisement du front social et la modernisation du ministère en charge de l’Economie.
Certes, il est reconnu qu’en matière d’économie, surtout celle du Gabon qui était à plusieurs degrés sous terre, la remontée est toujours fastidieuse. Mais la dynamique exercée actuellement dans les ministères en charge de l’Economie et des Finances laisse croire que le pays pourrait connaître à nouveau l’embellie des meilleurs jours.
Elzo Mvoula
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