Ce vendredi 23 décembre 2022, Georges Bruno Ngoussi et Georges Mpaga, les deux figures de proue du bureau du Consortium de la société civile pour la transparence électorale et la démocratie au Gabon (Coted), ont fait un bilan de parcours depuis la création de la plateforme. Il a été aussi question, pour ces derniers, d’interpeller une fois de plus les hautes autorités et les institutions de la République qui, jusqu'aujourd'hui, ne souhaitent toujours pas répondre à leurs multiples interpellations alors même que les élections plurielles arrivent à grand pas.

A part peut-être les élections présidentielles de 2005, personne n’ignore que des évènements post-électoraux ont toujours émaillé de violence la proclamation des résultats des votes. Devant ce « déjà vu » et « déjà vécu », les membres de la société civile ne cessent de mener des actions et interpellations pour un processus électoral plutôt apaisé du début jusqu’à la fin. Saut que jusqu’ici, En dehors des partis politiques de l’opposition, qui répondent favorablement à l’appel, ceux de la majorité, particulièrement le Parti Démocratique Gabonais (PDG), ne daignent pas se prêter au jeu. Alors que le PDG se prétend « démocratique ». Il en va de même pour les institutions qui sont, pour la plupart, occupées par ses membres de ce parti.

« Aujourd’hui, il était question pour nous de parler des activités que nous allons mener, qui sont d'urgence. Aussi, il était question pour ma part de faire le compte-rendu au bureau de tout ce que j’ai pu mener comme action à l’international. Je vous parlais tout à l’heure de mon plaidoyer auprès de la communauté internationale. Là-bas mon plaidoyer était de leur rapporter qu’au Gabon, la société civile n’est pas prise en compte par les gouvernants. Nous leur avons donné des raisons qui nous mènent à l’affirmer. Et parmi ces raisons, il était question qu’à mon retour, nous posions des actes pour leur prouver qu'effectivement nous sommes ignorés. Parce que c’est un leurre pour un Etat démocratique d’ignorer le troisième pilier de la démocratie. Dans un état démocratique, il y a la majorité, l’opposition et il y a la société civile », a indiqué Gorges Bruno Ngoussi.

Pour sa part, Georges Mpaga, le Secrétaire exécutif du Coted, il n’est plus question que les élections multiples de 2023 se déroulent dans les mêmes conditions que celles des années antérieures. S’ils ne sont pas encore entendus, ils disent organiser une conférence de presse en présence de toutes les représentations diplomatiques. Mieux, l’arrivée au Gabon de Emmanuel Macron, président de la République française serait l’occasion de tout déballer.

Elzo Mvoula