Après avoir accordé du temps au gouvernement, les retraités réunis au sein de l’Association nationale des retraités du Gabon (ANAREG) ont décidé de passer à l’action afin de sortir de la précarité dans laquelle bon nombre parmi eux croupissent. Le 23 avril, lors de l’assemblée extraordinaire, leur détermination ne semblait envisager aucun fléchissement.

En effet, « beaucoup de retraités meurent sans avoir perçu ce qui leur est dû. Aujourd’hui, il manque toujours le payement des dommages et intérêts, le paiement des rappels solde. D’autres sont en souffrance pour la simple raison que leur pensions retraites ne sont pas arrimées au nouveau système de rémunération depuis juillet 2015. À cela, nous avons compris que si nous-mêmes nous ne nous impliquons pas, ça peut encore durer des années. Ce qu’on tire comme enseignement, c’est le fait que nos membres nous ont donné leur accord total pour poursuivre nos actions et nous en sommes ravis », s’est réjoui Maturin Mengue Bibang, le Porte-parole de l’Anareg, lors d’un entretien accordé à la presse.

Depuis sa création en 2020, l’association des retraités du Gabon s’est toujours présentée comme un partenaire du gouvernement en matière de proposition. Il était clair que celle-ci souhaitait juste se limiter à la seule mission d’émettre des idées visant à mettre en place des mécanismes pour rayer les différents maux qui minent les entités qui gèrent les pensions retraites au Gabon, à savoir la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), par exemple. Or, fort est de constater que malgré les efforts fournis par ces personnes du troisième âge, triste est le fait d’assister à une gestion « douteuse » de la chose publique mettant en péril les conditions de vie de plusieurs compatriotes.

Au regard du « mépris » cuisant affiché par le gouvernement à l’endroit de ces derniers et face à la précarité qui ne cesse d’augmenter, il apparaît désormais net que l’on pourrait à nouveau assister à des marches de revendications et d’autres événements de ce genre. Le Gabon est devenu un lot de lamentations !  

Brandy Mamboundou