Gabon : L'ironie de Petit Lambert Ovono au sujet du réveil tardif du PDG

Par Brandy MAMBOUNDOU / 08 fév 2023 / 0 commentaire(s)
Petit-Lambert Ovono, membre de la société civile gabonaise.

 

Dans sa dernière prise de parole, Petit Lambert Ovono, qui n'est plus à présenter a, une énième fois marqué son étonnement quant au réveil soudain des cadres du parti démocratique Gabonais (PDG) qui, pendant plusieurs années disaient que « le pays va bien».

À l'approche de l'élection présidentielle prévue cette année, Steeve Nzegho Dieko, le secrétaire général du parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, découvre le terrain grâce à son opération dénommée « Le rendez-vous du citoyen avec Ali Bongo Ondimba ».

« À dire vrai, il faut féliciter le nouveau SG du PDG qui pense sortir le PDG de sa zone de confort. Ce parti s'étant toujours comporté avec dédain, en regardant les Gabonais de haut et en se croyant parti de masse. Pourquoi allez encore à leur rencontre? Ces réflexes de parti unique et de parti-État, seul bénéficiaire de l'argent des contribuables, avaient fini par faire oublier aux dirigeants du PDG qu'il existait le terrain et les citoyens gabonais. En donnant, pour une fois, la parole aux citoyens, Steeve Nzegho Dieko qui ne s'est pas débiné, a écouté et compris le niveau de haine des Gabonaises et des Gabonais envers le PDG, son chef et ses institutions. On lui a fait savoir, en direct, les attentes des populations depuis 55 ans de pouvoir Bongo-PDG.», a souligné l’évaluateur certifié des politiques publiques.

Mais de tout ce qui a été avancé, ce serait les propos du Secrétaire général du « parti de Nasse » pardon « des masses », lorsque celui-ci promet de porter toutes ces préoccupations auprès des autorités compétentes, en tête desquels le président de la République. Pour Petit Lambert Ovono, ces propos du responsable du parti, au pouvoir depuis un demi-siècle, serait une preuve que le pouvoir ne se préoccuperait pas en réalité des problèmes des Gabonais. Dans la mesure où un gouvernement est censé concevoir les politiques publiques en recueillant les attentes et les besoins des populations domaine par domaine.

Ces derniers temps, le pouvoir multiplie les opérations de charme (nouveau Premier ministre, réouverture des concours dans la Fonction publique, sans garantie que ces jeunes seront intégrés, des largesses partout, transformant notre pays en République des dons, bouchage des nids de poule sur les artères de nos villes et sur les routes, juste le temps de la campagne sans aucune durabilité, nomination des ministres par département, véritable chefs de campagne pour son candidat aux frais de l'Etat, et bien d'autres. Cela paraît bien pour la population. « Mais une chose est sûre, après avoir manifesté tant de mépris envers les citoyens, venir faire du cosmétique à six mois de l'élection, risque de ne pas susciter l'adhésion de ceux qui n'ont plus rien à perdre ni à attendre de ce pouvoir. Tout est donc à reconstruire. Pourvu que les perdants soient fair-play et félicitent les véritables vainqueurs », a-t-il conclu.

Elzo Mvoula

Article du 8 février 2023 - 11:37pm
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