Gabon : À l’orée de 2023, la pression monte-t-elle dans le camp du pouvoir ?

Par Brandy MAMBOUNDOU / 13 sep 2022 / 0 commentaire(s)
Ali Bongo n’est pas satisfait du travail concernant le ramassage des ordures dans tout le pays.

Dans un communiqué lu par Rose Christiane Ossouka Raponda, Premier ministre, chef du gouvernement, Ali Bongo, aurait pris des mesures fortes.

C’est certainement la question que se posent bon nombre de Gabonais après les discours de Rose Christiane Ossouka Raponda. À cette question, on est tenté de répondre par l’affirmative. En effet, dans son allocution, la cheffe du gouvernement a annoncé la dissolution du ministère des Travaux publics, des infrastructures et de l’Équipement, dont les services sont désormais rattachés à la Primature. On comprend clairement qu’après les multiples descentes dans les quartiers de Libreville, le limogeage d'Armel Bonda Balonzi était inévitable. Un chômage technique déguisé.

Pour le moment, les maires et le ministère de l’Intérieur n’ont pas été touchés directement. Mais, on peut comprendre qu’Ali Bongo n’est pas satisfait du travail concernant le ramassage des ordures dans tout le pays. Comme s’il y avait un rapport entre les Travaux publics et les ordures ménagères.

Si pour le moment l’on peut se réjouir de telles décisions, même si des zones d’ombre demeurent, il n’en reste pas moins que ce genre de choses ont l’air d’un « déjà vu ». Ce n’est un secret pour personne, en 14 ans de gouvernance, les multiples gouvernements qui se sont succédé n’ont quasiment rien changé dans le quotidien des Gabonais. Mieux, les plaintes s’élèvent de tous les bords pour dénoncer une descente inévitable aux enfers.

Car, en réalité, ce ne serait pas la dissolution du ministère des Travaux publics, vu par bien nombre d’observateurs comme un bouc émissaire, qui pourrait arranger quoique ce soit. On se rappelle bien que dès son accession à la magistrature suprême, Ali Bongo avait fait, lors d’une tournée dans l’hinterland, de même avec le ministère de l’Habitat. Mais 14 ans après, le constat reste le même. Les 5 000 logements promis par an sont toujours invisibles, pour ne citer que ce cas bien illustratif.

Aujourd’hui, le chômage, le panier de la ménagère, l’éducation des enfants, la qualité des soins dans des structures sanitaires, comme Jeanne Ebori, constituent une véritable préoccupation pour le Gabonais moyen. Les effets d’annonce n’y changeront rien. Le problème devrait être recherché bien plus haut.

Elzo Mvoula

Article du 13 septembre 2022 - 10:45am
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