Gabon : Maganga Moussavou désormais fixé sur son sort

Par Brandy MAMBOUNDOU / 10 jan 2023 / 0 commentaire(s)
Pierre Claver Maganga Moussavou, président du Parti social-démocrate (PSD).

Depuis son départ de la vice-présidence de la République, le président du Parti social-démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou, n’a jamais caché son espoir d’un éventuel retour aux affaires. La nomination survenue ce 09 janvier 2023, de Rose Christiane Ossouka Raponda au poste de Vice-présidente de la République, vient de doucher définitivement tous les espoirs du bouvier de Moutassou.

C’est un secret de Polichinelle : Pierre Claver Maganga Moussavou n’a jamais perdu l’espoir d’un retour au poste d’où il avait été évincé comme un élève indiscipliné exclu de son école. C’est le cas de le dire. Car, comment comprendre la deuxième personnalité du pays soit éjecté de son fauteuil pour une affaire de kevazingo, alors que Lee White n’a jamais été inquiété, malgré les dénonciations faites à son endroit par les agents du ministère des Eaux et Forêts ? C’est ce que l’on appelle « la guigne ». Mais pour le président du PSD, son évincement de la vice-présidence de la République a été fait sans l’approbation d’Ali Bongo. Il y a moins d’une semaine, il induisait encore, devant la presse, que le président de la République n’avait jamais donné son accord pour son départ de la vice-présidence de la République. « La signature sur le décret de mon éviction de la vice-présidence de la République, est un faux. La signature du chef de l’Etat a été scannée. J’en ai la preuve ». Ce qui explique qu’Ali Bongo pourrait le rappeler à son poste, étant donné que son éviction aurait été arbitraire.

Ce lundi 9 janvier aura été un « lundi noir » pour le candidat à la future élection présidentielle. Car aucun doute n’est plus permis sur son remplacement aux côtés d’Ali Bongo Ondimba. Rose Christiane Ossouka Raponda tient dorénavant la barre de la vice-présidence. Et Maganga Moussavou n’a d’autre choix que de faire le constat amer que l’actuel décret ne peut être un faux, comme celui qui le privait des honneurs de Vice-président de la République, en mai 2019.

Désormais fixé sur son sort, le président du PSD, qui mène une pré-campagne depuis le début de l’année 2022, avec l’espoir que rien n’est définitivement perdu du côté du palais Rénovation, ne devrait plus faire semblant, mais d’aller franchement à l’assaut du fauteuil présidentiel. Sinon, aux dernières tournures de l’actualité politique, le seul poste que « Mag-Mouss » peut espérer, c’est celui de président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) laissé par son alter ego René Ndemezo’o Obiang, qui a retrouvé un strapontin dans le gouvernement de son ancien ministre délégué à la Communication, Alain Claude Bilie By Nze.

Elzo Mvoula

Article du 10 janvier 2023 - 1:45pm
Article vu "en cours dév"

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