Gabon : mais que se passe-t-il au sommet de l’Etat ?

Par Brandy MAMBOUNDOU / 10 jan 2022 / 0 commentaire(s)
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Plusieurs faits questionnent aujourd’hui le fonctionnement de la République gabonaise. Si la pagaille locale s’est transportée au Cameroun, où le comportement des Panthères montre que « quelque chose » ne tourne pas rond « quelque part », d’autres agissements sont soumis à interprétation.

C’est notamment le cas de la cacophonie autour du Conseil des ministres du vendredi dernier. Lequel a été annoncé officiellement jeudi soir puis annulé officieusement vendredi matin. Ce fait insolite, aux relents de curieux, ne laisse personne indifférent. Tant, dans un pays organisé, cette instance décisionnelle ne se réunit pas à l’improviste mais procède d’une démarche nourrie et bien calibrée dans le temps et dans l’espace.

C’est pourquoi, rien ni personne ne comprend ce qui s’est réellement passé autour du Conseil des ministres. Laissant, du coup, libre cours à toutes les supputations. A ce sujet, deux hypothèses sont avancées ici et là. Premièrement, unique autorité à convoquer ce conclave, le président de la République a-t-il eu un impondérable au point de se rendre indisponible ? Deuxièmement, comme cela se dit avec insistance, le remaniement gouvernemental annoncé cette semaine a-t-il eu raison de ce Conseil des ministres là ?

Comme on le voit, le Gabon régresse. Objectivement, la peur des lendemains incertains taraude dans l’esprit de plus d’un Gabonais et de tous ceux qui vivent dans ce pays. A croire qu’il est devenu un bateau ivre, sans capitaine. La photo instantanée du Gabon aujourd’hui est claire, nette et précise : Ali Bongo a échoué à apporter le bien-être tant désiré par un peuple docile comme les Gabonais ; de l’autre côté, l’opposition a échoué à instaurer un rapport de force pour le pousser à revoir son mode de gouvernance. D’où le blocage actuel observé par tous et partout.

Question : on fait quoi dans ce cas ? Peu importe l’angle d’observation, la réponse est simple : si Ali Bongo aime le Gabon et les Gabonais, comme il le prétend, il devra organiser un dialogue national inclusif pour remettre tout à plat, indemniser ceux qui le méritent, réécrire une nouvelle Constitution impersonnelle et relancer le pays. Sans cela, rien de bon ne sortira de la situation actuelle.

Nicolas NDONG ESSONO

Article du 10 janvier 2022 - 3:06am
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