Gabon : Me Homa-Moussavou et l’obligation de choix

Par Brandy MAMBOUNDOU / 13 mai 2022 / 0 commentaire(s)
Me Homa Moussavou devrait avoir la noblesse de choisir un seul rôle.

Alors que les cas d’atteinte aux droits de l’homme se multiplient au Gabon, personne ne comprend l’inaction de la commission potentiellement dédiée à traiter ce genre de sujets. Question : présidée par l’un des avocats de l’Etat, cette instance fermerait-elle les yeux pour ne pas fâcher « son client-payeur » ?

A moins qu’il ne l’ait déjà fait, ce dont nous doutons à ce jour, le président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) au Gabon est toujours l’avocat de l’Etat oppresseur dont il doit tempérer les ardeurs par ces temps de préparatifs de batailles électorales futures.

En mission de prospection dans le Woleu-Ntem, il y a quelques mois, où il y avait installé une antenne provinciale du grand Nord, le président Me Homa Moussavou, avocat inscrit au Barreau du Gabon, vient de séjourner à Franceville pour accomplir le même rituel. Le Haut-Ogooué est désormais doté d’une antenne de la CNDH. Alors même qu’il y a déjà tant à faire au siège à Libreville où il ne convainc personne avec la maltraitance des prisonnières et des prisonniers, et un cas de décès signalé dans le tristement célèbre « Sans famille ».

Comment peut-on être, dans une démocratie proclamée comme la nôtre, dans cette position de juge et partie. Car nous ne voyons pas la latitude qui peut être laissée à l’avocat d’attaquer ou d’indisposer un client aussi puissant et généreux que l’Etat gabonais. A moins que le président du CNDH, avec la complicité de son client, ne soit là que pour distraire l’opinion nationale et internationale.

Me Homa-Moussavou est donc face à un conflit d’intérêts. Il devrait logiquement choisir !

Elzo MVOULA

Article du 13 mai 2022 - 11:24am
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