Le président de Gabon Nouveau (GN) a, lors d'un point de presse ce jeudi à Libreville, condamné avec fermeté le spécieux management du système social au Gabon. Rejoignant ainsi le concert de désapprobations de l’incapacité de cette équipe gouvernementale qui peine à résoudre les problèmes des Gabonais. 

La situation chaotique de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) et la Caisse des Pensions et des Prestations Familiales des agents de l’Etat (CPPF) ne laisse personne indifférent. Les réactions pleuvent. Les pleurs inondent de partout les cœurs des Gabonais. Il n’en fallait pas plus pour susciter la réaction de certains compatriotes sensibles à ce suicide collectif.

Parmi tant d’autres leaders politiques, Mike Jocktane, président du parti de l'opposition Gabon Nouveau (GN), candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle de 2023, est monté au créneau pour dénoncer cette gestion abracadabrante de ces structures para-étatiques. Une manière de jeter à la face des Gabonais les limites de ce pouvoir qui est à court d'idées après 54 ans de règne sans partage. C'est en tout cas ce que l'on peut retenir du point de presse tenu par le leader de GN, le jeudi 16 juin 2022 à Libreville.

Pour lui, il est évident que l’entière responsabilité politique de la faillite ou la cessation de paiements actuelle de la Cnss, pour ne citer que cet exemple, engagerait essentiellement le gouvernement seul. En effet, les maux qui minent cette structure parapublique sont dénoncés depuis des années par les partenaires sociaux sans que la tutelle n’intervienne vigoureusement pour stopper les dérives administratives et financières. Conscient de la gravité que pourrait entraîner la faillite de la Cnamgs et la Cnss Mike Jocktane a émis quelques idées qui lui paraissent plus que jamais nécessaires.

Du coup, pour « le Dr Mike Jocktane », après avoir examiné le malade CNSS, sur la base des résultats sanguins, radiologiques et autres, administre la thérapeutique suivante : prise de mesures structurelles idoines dans le respect des droits des salariés au regard de l’inévitabilité de l’option d’un Plan Social pour ajuster les effectifs et la grille salariale de la CNSS aux réalités budgétaires actuelles ; Audit de la dette de la CNSS et le dégagement des responsabilités ; limitation des pouvoirs de l’Administration provisoire ; Gel de nouveaux recrutements durant la période transitoire et la transformation du modèle économique de la CNSS….

Il reste maintenant à savoir si, et seulement si, ces propositions seront prises en compte. Dans tous les cas, les regards des Gabonais sont tournés vers l’Administration provisoire dont le moindre acte sera scruté à tous les niveaux. 

Vichanie MAMBOUNDOU