Gabon : Moubelet Boubeya et Liliane Bulabula Wamusanza adoptent une diplomatie en accordéon

Par Brandy MAMBOUNDOU / 09 oct 2021 / 0 commentaire(s)
Moubelet Boubeya peut sourire, il a le pouvoir.

Narguant fréquemment les Gabonais, le ministre des Affaires étrangères et sa belle-sœur sèment la colère dans plusieurs chancelleries de notre pays à travers le monde. Comme s’ils avaient pris possession de l’âme du président de la République, leurs actes déviants laissent de marbre Ali Bongo, complètement apathique sur le coup. Et pourtant, notre diplomatie bat de l’aile.

Plusieurs observateurs vous le diront : rien ne va au ministère des Affaires étrangères. Plus particulièrement depuis que Moubelet Boubeya et sa belle-sœur Liliane Bulabula cornaquent cette « officine matrimoniale » devenue. Sinon, comment expliquer qu’un président de la République, Ali Bongo tienne un discours moralisateur, d’éthique irréprochable, dans un élan aussi pédagogique que rassembleur…alors que dans la réalité, ses pseudo-soutiens prennent allègrement le contre-pied de son rigoureux catéchisme ?

Ali Bongo face aux actes posés par son ministre des Affaires étrangères.

Au ministère des Affaires étrangères, la moutarde monte au nez des honorables serviteurs de notre diplomatie devenue en perdition. Personne ne comprend plus Pacôme Moubelet Boubeya, « ce ministre revenant », ivre de pouvoir et gorgé de privilèges, qui a pratiquement perdu le sens de la mesure, de la retenue et du bon sens. Qualifié désormais de co-ambassadeur du Gabon en France par les fonctionnaires de son département ministériel, il brille par son intempérance, s’illustre dans l’intempestif, agissant comme bon lui semble. Tenez, pour une mission de deux jours, l’époux de la petite-sœur de l’ambassadeur du Gabon en France, Liliane Bulabula, peut « se taper » dix voire quinze jours de mission. Avec en prime, des allers et retours dans ses bureaux en double, logés dans l’Ambassade du Gabon en France. Et pourtant, dans les usages diplomatiques, seul le président de la République a des bureaux dans les ambassades de son pays à l’étranger.

Dépassements de ses séjours dans l’Hexagone

C’est vrai, nuance une source diplomatique « Pacôme Moubelet Boubeya peut vendre au président de la République des rencontres discrètes avec la classe politique française pour justifier certains dépassements de ses séjours dans l’Hexagone. Mais le drame pour un chef de l’Etat justement est d’avoir des amis qui connaissent son mode de fonctionnement. S’ils savent que le chef aime des mangues, ils vont lui faire miroiter les mangues alors qu’il s’agit d’autres choses. C’est donc là-dessus que les esprits égarés vont abuser de sa confiance ». Le manège est huilé à la perfection !

Dans cette veine, au ministère des Affaires étrangères, plusieurs fonctionnaires s’étonnent des privilèges accordés à l’ambassadeur du Gabon en France, Liliane Bulabula Wamusanza. Pour une première, dans les annales du Gabon, aucun ambassadeur n’a eu droit à un aide de camp. La belle-sœur du ministre des Affaires étrangères, ce qui fâche bien des compatriotes, elle, en bénéficie. Et pas n’importe qui ! Son aide de camp est le propre petit frère, même père, même mère, comme on le dit prosaïquement, du ministre des Affaires étrangères, Moubelet Boubeya. Donc son propre beau-frère. Mieux ou pire, c’est selon, sur un milliard de fonds destinés à réhabiliter les ambassades vétustes et les résidences de l’ambassadeur pour lesquelles le Gabon est propriétaire, 400 millions de Fcfa ont été d’autorité octroyés à la représentation du Gabon à Paris. Et pourtant, l’ambassadeur du Gabon en France est locataire, donc, aucun investissement ne peut être fait. D’où la question : à quoi ont servi ces fonds ? Deuxièmement, même en raisonnant par l’absurde, est-il possible que l’ambassade du Gabon en France soit gardée par deux chiens, une première dans le monde ? Troisièmement, Liliane Bulabula a fait venir du Gabon une secrétaire particulière, l’ancienne secrétaire particulière de sa propre petite sœur, l’épouse du ministre des Affaires étrangères.

Bulabula Wamusanza obtient ce qu'elle veut.

Liliane Bulabula Wamusanza touche à elle-seule 10 millions de Fcfa par mois

Pis, alors que le Pr Jean Koko, l’un des premiers pédiatres du Gabon, est poussé par la force à la retraite, pour cause de restriction budgétaire et pour un salaire ne dépassant pas les 2 millions de Fcfa par mois, même si son statut lui autorise de travailler plus longtemps, Liliane Bulabula Wamusanza touche à elle-seule 10 millions de Fcfa par mois. Comme si, très clairement, Pacôme Moubelet Boubeya et sa belle-sœur avaient décidé de défier les Gabonais et n’en avaient cure de ce qu’ils pouvaient bien penser de leurs provocations. Tout ceci se faisant pour leurs propres intérêts, mais contre Ali Bongo dont bon nombre de Gabonais pensent qu’il laisse faire sans rien dire.

Tout « ça » pourquoi ? D’autant que depuis l’arrivée de Liliane Bulabula Wamusanza à la tête de la représentation diplomatique du Gabon en France, en dehors des dépenses occasionnées par ses frasques et les selfies avec la France politique à la remorque, les relations entre le Gabon et son ancien colonisateur sont au point mort. Depuis lors, aucun officiel de premier plan n’est venu au Gabon. Ali Bongo, non plus, contrairement à Londres, ignore le visage de Paris depuis un peu plus de deux ans. Par contre, pour une première dans l’histoire entre nos deux pays, le 14 juillet dernier, l’ambassadeur du Gabon n’a pas été invité à la fête nationale française. Idem du Sommet France-Afrique sur la relance de l’économie du mardi 18 mai 2021 à Paris où le Gabon était (encore une fois de plus) absent.

Dès lors, constate la clameur populaire, la question ne se pose plus : Liliane Bulabula Wamusanza et Pacôme Moubelet Boubeya ont fait « avaler » quelque chose à Ali Bongo, pour pouvoir bénéficier et jouir d’autant de privilèges sans contrepartie réelle pour la fonction présidentielle.

 

Dess Bombe

 

Article du 9 octobre 2021 - 7:51pm
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