Gabon : Patrichi Tanasa, Ike Ngouoni, Yoanis Kongo et Jean Aimé Nziengui sortis d’isolement
Le 27 juillet dernier, l’administration pénitentiaire de la prison de Gros Bouquet de Libreville a mis fin, à la longue période d’isolement de ces détenus. Ils ont rejoint la « Prévention A », communément appelée « Chine populaire ».
Depuis leur incarcération préventive, il y a plus de deux ans, Ike Ngouoni, porte-parole de la présidence de la République, l’ancien Administrateur Directeur Général de Gabon Oil Company, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga et Jean Aimé Nziengui, ancien aide de camp de Brice Laccruche Alihanga étaient en isolement à l’annexe 1 de la prison centrale de Libreville en violation flagrante du règlement intérieur des établissements pénitentiaires. Selon ce règlement, l’isolement d’un détenu ne peut excéder 60 jours. Ils ont été transférés le 27 juillet à la « Prévention A », appelée sarcastiquement « Chine populaire ».
C’est avec un certain ravissement que ces détenus ont accueilli leur transfèrement au quartier « Chine populaire », le plus grand quartier de la prison centrale de Libreville, qui a une population de 724 détenus dont 285 condamnés, selon SOS Prisonniers Gabon. Sur les 21 quartiers que compte l’établissement pénitentiaire, il existe trois quartiers dédiés aux cadres de la République et aux fonctionnaires : Spécial A, Spécial B et Spécial C. Malgré le léger allègement de la peine des détenus nouvellement sortis de l’isolement, l’ONG SOS Prisonniers Gabon souhaite que ceux-ci soient transférés dans l’un de ces trois quartiers exclusivement réservés aux hauts cadres de la République.
En outre des détenus nouvellement sortis de l’isolement, « SOS Prisonniers Gabon invite encore nos autorités à faire un deuxième pas en levant l'isolement de Fall Aliou Badra, ressortissant sénégalais en détention préventive depuis 13 ans et en isolement depuis 2 ans, de Brice Laccruche Alihanga, de Kelly Ondo Obiang, de Renaud Akoué Allogho, de Justin Ndoundangoye, de Gassita, de Tony Ondo Mba etc. Ils sont tous en isolement à l'annexe 1 depuis plus de 2 ans. En violation flagrante de l'arrêté 0018/MJGS/CAB du 16 juillet 2014, portant règlement intérieur des établissements pénitentiaires. L'article 31 dudit règlement intérieur prévoit que l'isolement d'un détenu ne peut excéder 60 jours et la mesure de mise en cellule d'isolement doit être prononcée par la commission de discipline, suite à la faute d'un détenu », déclare l’ONG dans son dernier rapport.
Elzo Mvoula
Nombre de Commentaires (0)
Faites un commentaire !