Gabon : Patrick Ossi Onkori affecte les syndicalistes pour étouffer la contestation

Par Brandy MAMBOUNDOU / 01 juin 2022 / 0 commentaire(s)
Le Dg de la Cnss est un problème qui ne saurait régler un autre problème.

Pour prévenir une grève dans les tout prochains jours, le Dg de la CNSS utilise une vieille méthode qui a fait son temps : repérer les meneurs, éplucher leurs dossiers pour déceler une faille en vue de les confondre ou carrément affecter les uns et les autres très loin du théâtre des opérations. Ça, c’était avant. Aujourd’hui…

On croyait la tempête passée à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) après l’intervention d’Ali Bongo Ondimba, qui avait d’ailleurs instruit, le vendredi 27 mai 2022, les responsables de cette entité de tout régler dans l’urgence. Rien n’y fait. La tension est toujours palpable. On évoque ici et là même de menaces et intimidations, sans oublier des nominations « injustifiées ».

Si entre le Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (Sypross) et Patrick Ossi Onkori les deux parties se sont « serré les mains », c’est loin d’être le cas avec la coalition des autres syndicats de cette structure étatique. Dans un courrier adressé au directeur général de la CNSS, Jocelyn Louis Ngoma (président du Syna-cnss), Clotaire Mezui (président du Syp-Cnss) et Jean Paul Ollomo (président du Synapps) ont tous les trois déposé un préavis de grève le mardi 31 mai. Un geste que la tutelle n’a, alors-là, pas du tout apprécié.

Mécontent par cette annonce et pour certainement faire taire toutes revendications qui pourraient, une seconde fois, rallumer le feu qui couve sous la cendre à la Caisse, Patrick Ossi Onkori a opté pour la division de la coalition. « Diviser pour mieux régner », pourrait-on déduire. D’après les responsables syndicaux, qui ont animé un point de presse ce mardi 31 mai 2022, au nom de la coalition, il a décidé d’affecter plusieurs agents et responsables de syndicats à l’intérieur du pays. Une décision que ne semblent pas digérer ceux qui continuent de fustiger son management. Pour eux, en procédant ainsi, le directeur général ne respecterait pas le dialogue social souhaité par Ali Bongo Ondimba.

A en croire une source proche de la direction générale, c’est la seule option qui restait pour faire baisser la température. Mais cette technique risque de faire long feu.   

Vichanie MAMBOUNDOU

Article du 1 juin 2022 - 11:22pm
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