Gabon : Paul-Marie Gondjout sur TV5 : « Je ne suis pas le fils de Zacharie Myboto ».

Par Nicolas NDONG ESSONO / 09 mai 2021 / 0 commentaire(s)
Paul-Marie Gondjout sur TV5 Monde ce dimanche 9/05/2021.

L’actuel secrétaire exécutif adjoint a balayé d’un revers de main, sur TV5 Monde ce dimanche 9/05/2021, le rejet de sa candidature à la présidence de l’Union nationale au motif qu’il serait le gendre de Zacharie Myboto qui a pris sa retraite politique et quitté toute fonction au sein de ce parti qu’il a créé avec André Mba Obame, Casimir Oyé Mba, Bruno Ben Moubamba, Pierre Claver Zeng…

Invité de Denise Epote à l’émission « Et si vous me disiez toute la vérité », sur la chaîne française TV5 Monde, Paul-Marie Gondjout a défendu sa candidature à la tête du plus  parti politique de l’opposition au Gabon. L’émission a commencé par aborder le projet de modification du Code civil donnant, selon l’opinion générale, plus de place à la femme au sein de la société gabonaise. Sur ce sujet, le natif de Lambaréné a invité à ne pas politiser le débat, même s’il soupçonne en la promotion de Rose Christiane Ossouka Raponda une nomination gadget. « Je me méfie des nominations gadgets », a-t-il glissé, arguant qu’il faut pour toute nomination de la compétence et une force politique.

Au passage, Paul Marie Gondjout a été « presque » obligé de faire du marketing de « la décennie de la femme » décidée par Ali Bongo qu’il ne croit plus en capacité de diriger le Gabon. Par la suite, la température de l’émission est montée d’un cran lorsque la journaliste a abordé les questions d’actualité qui déchirent l’Union nationale. Cette dernière a relayé les critiques des adversaires de Paul-Marie Gondjout voyant en sa candidature les risques « d’une succession dynastique ». Réponse cinglante de l’intéressé : « Je ne suis pas le fils de Zacharie Myboto ». Il invite donc ses adversaires à ne considérer que la compétence et le renouvellement des figures politiques. En ce sens, ce haut fonctionnaire du ministère des Hydrocarbures n’a (peut-être) pas manqué de froisser celle à qui ses adversaires l’opposent, Paulette Missambo, en la présentant comme « une ancienne ministre d’Omar Bongo ».

Il n’empêche, ses opposants au sein du parti, notamment Maxime Minault Zima Ebeyart, JeanGaspard Ntoutoume Ayi et Franck Ndjimbi, ne voient en lui que l’époux de Chantal Myboto,la fille du patriarcheZacharie Myboto. Pour prouver son élégance, Paul Marie Gondjout arelayé cette question frontale que le collectif Appel à agir auquel appartiennent les troisadversaires précités, a régulièrement posée : « Qui dirige le Gabon ? ».

Ni plus ni moins, auregard des problèmes économiques, politiques et sociaux dans notre pays, Paul MarieGondjout estime « qu’il manque un capitaine à la barre ».

Regrettant que « le pays est à l’arrêt », il ne voit pas son destin ailleurs qu’à la tête de l’Union nationale parce qu’il en a les compétences et qu’il est une figure des nouvelles générations  qui devront faire tomber un Ali Bongo dont il constate l’absence à la tête de l’Etat. Malgré cette envie et la controverse que cela suscite, il apprécie l’exercice démocratique au sein de l’Union nationale et espère que le meilleur gagne. La réponse à tout ceci se fera au Gabon, ses adversaires brandissant des arguments pour qu’il ne succède pas à Zacharie Myboto.

En ligne de mire de toute cette agitation, la présidence de 2023 !

Nicolas NDONG ESSONO

 

Article du 9 mai 2021 - 8:42pm
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