Déclenchée depuis la mi-juillet, la grève générale illimitée dans plusieurs directions générales du ministère des Transports serait toujours au niveau des préalables, paralysant le bon fonctionnement des activités de ces administrations. En cause, les multiples revendications qui, à ce qui semble, n'auraient connu aucune avancée majeure. 

De la Direction générale des transports terrestres (DGTT) en passant par celle de la Société gabonaise de transport (Sogatra) et la Marine marchande, la tension est palpable. Les agents expriment leur mécontentement concernant leurs conditions de vie et de travail, exigeant notamment le paiement des primes et la régularisation de leurs situations administratives. Les revendications du Syndicat national des agents de la Marine marchande (Synamm), qui datent depuis près de 14 ans, soulignent une frustration profonde et un manque de progrès dans la résolution des problèmes soulevés. Ce contexte suggère un besoin urgent de dialogue et de négociations pour améliorer les conditions des agents et éviter une montée des tensions.

En effet, pour les nouveaux responsables de cette direction générale et même pour le ministre, la question du bâtiment serait récente, alors que les multiples responsables qui s’y sont succédés ont toujours eu sur leur bureau de travail le dossier de la fâcheuse question du bâtiment devant abriter le siège de la Marine marchande. Censée avoir un terrain à Barakouda, dans la commune d’Owendo, cette direction générale a toujours été en mode « nomade ». Owendo-port, jusqu’à l’acquisition d’un nouveau bâtiment à l’ancienne Sobraga, loin de son champ d’action. Pourquoi ce choix ? Le coût des travaux ne serait-il pas plus élevé que la construction d’un nouvel édifice ? Est-ce un don du Président de la Transition ou un achat de la Direction générale ? S’interroge-t-on. 

Comme dans toutes les organisations, la gestion des conflits passe par la prise en compte des textes réglementaires pour éviter des tensions inutiles entre la tutelle et l’administration. Depuis l’arrivée du ministre des Transports de la transition, la rédaction desdits documents administratifs qui devraient permettre le bon fonctionnement de la Marine marchande sont en cours. Le silence des partenaires sociaux à ce stade est un signe qui démontre la bonne volonté de la tutelle et son efficacité à ce sujet.

Si les textes suivent le processus, il y a des zones d’ombres qui devrait être éclaircies lors du dialogue social entre la tutelle et les partenaires sociaux. Il s’agit notamment de l’application même de ces textes. Car, depuis plusieurs années, il existe un conflit de compétences entre la Direction générale de la Marine marchande et l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag). Que faut-il faire pour bien repartir les tâches entre ces deux entités ?  

Aujourd’hui, les partenaires sociaux des différentes administrations concernées par cette grève espèrent une sortie rapide de crise pour éviter des frustrations aux usagers. Mais aux dernières nouvelles, le dialogue social serait encore sur les préalables. Qu’est-ce qui bloque au niveau des pourparlers entre la tutelle et les partenaires sociaux ? Quand est-ce que ce ministère connaîtra une sortie de crise ? Ce sont des questions que se posent régulièrement les usagers de cette importante administration.

Elzo Mvoula