Gabon : À quoi ont servi les assises contre la vie chère d’Alain Claude Bilie By Nze ?

Par Nicolas NDONG ESSONO / 02 juin 2023 / 0 commentaire(s)
Alain Claude, le PDG et leurs promesses interminables

Au début du mois d’avril dernier, le chef du gouvernement avait organisé, avec un grand tapage médiatique des assises contre la vie chère au Gabon. Au cours de cette rencontre, plusieurs acteurs concernés par cette cause ont travaillé d’arrache-pied à la recherche de solutions idoines pouvant réduire considérablement le coût de la vie. Mais depuis ce temps, c’est le blackout total.

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, plusieurs pays ont connu une inflation sur plusieurs produits alimentaires. Si dans les pays producteurs cette montée vertigineuse des prix n’a pas été vraiment ressentie, des nations comme le Gabon, qui dépendent essentiellement de l’étranger, ont subi les effets pervers de cette conjoncture. Le prix de certains produits ont connu une hausse de plus de 30 à 50% de leur valeur initiale. Sur le marché gabonais, la mercuriale a pris l’ascenseur, les prix des produits de consommation courante ont grimpé. C’est le cas de la boîte de lait Bonnet Rouge, qui est passé de 2000 à 2500 FCFA. Idem pour le kilo de dinde qui est passé de 1500 à 2000 FCFA. Que dire du riz, du beurre et bien d’autres produits de première nécessité ?

Pour tenter de ramener le coût des denrées de consommation courante à des prix raisonnables, le chef du gouvernement avait initié, en collaboration avec le ministère de la Consommation et de la lutte contre la vie chère, les Assises nationales sur la vie chère. Celles-ci se sont préalablement tenues dans les chefs-lieux de provinces du 29 au 31 mars 2023. Du 12 au 13 avril, les assises présidées par le Premier ministre à Libreville avaient pour objectif de trouver des voies et moyens pour améliorer les conditions de vie et des coûts raisonnables sur les marchés. Finalement cette rencontre a accouché d’une petite souris. Car, depuis bientôt deux mois, les consommateurs n’observent aucun changement relatif aux résolutions prises. La hausse des prix continue son ascension. Mieux, après le feuilleton de l’huile qui se faisait rare, le flambeau a été repris par le déficit du sucre sur le marché.

Au regard de ce qui précède, il semble que  depuis l’arrivée des émergents à la tête du pays, le niveau de vie connait une cruelle régression sans précédent. Malgré les multiples gouvernements qui se sont succédés, le quotidien des Gabonais n’a plus jamais connu une sérénité.

Brandy MAMBOUNDOU

Article du 2 juin 2023 - 3:23pm
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