Le 4 novembre 2024, le Premier ministre a effectué une visite surprise au palais des sports de Libreville afin d’évaluer personnellement l’avancement des opérations liées à la mise en place du paiement des agents de la fonction publique par bon de caisse. Cette initiative vise à assurer une transparence accrue dans le processus de rémunération, en luttant contre les irrégularités.

La question de la gestion des agents dans e secteur de la fonction publique représente un défi mondial, car elle touche directement à l’optimisation des ressources humaines et au contrôle des dépenses publiques. Chaque pays, en fonction de ses réalités, tente de mettre en place des systèmes pour réduire les fraudes et assurer une gestion efficace des effectifs, contribuant ainsi à l’équilibre budgétaire de l’État.

Le Gabon est engagé dans cette démarche de transparence et d’assainissement de la fonction publique. Sous le régime d’Ali Bongo, des audits avaient été lancés, mais leurs résultats n’ont jamais été publiés. Ce qui a laissé de nombreuses zones d’ombre et suscité des interrogations.

Les autorités de la transition ont pris le relai avec la ferme volonté de clarifier la situation des charges salariales de l’Etat. Depuis lors, plusieurs vérifications ont étét effectuées pour identifier et éliminer les pratiques abusives, telles que les salaires multiples, les postes fictifs ou encore les agents qui résident hors du pays.

Après la mise en place du paiement par bon de caisse pour plusieurs agents publics, il y a quelques mois, les autorités gabonaises ont invité les retardataires à se rendre au Palais des sports pour justifier leur absence lors du recensement initial. Malgré ces efforts, plus de 9000 fonctionnaires restent toujours absents de leurs postes. Ce qui constitue un problème sérieux pour la gestion des ressources publiques.

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, lors de sa récente visite sur le site de recensement, a réitéré l’importance de la fermeté dans le contrôle des effectifs. Il a encouragé les agents recenseurs à poursuivre leur travail avec rigueur, soulignant : « Je vous encourage à rester fermes. Il est inexplicable qu’une personne perçoive deux ou trois salaires alors qu’elle est chez elle ou tranquillement à l’étranger. »

Ces efforts permettent de renouveler progressivement les effectifs de la fonction publique et offre enfin des opportunités aux jeunes qui aspirent à servir dans l’administration publique depuis des années. Dans ce contexte, cette démarche contribue à la fois à la transparence et à la création d’emplois, tout en répondant aux attentes d’une génération de diplômés qui apportent un potentiel de dynamisme et de compétence essentiel au développement du pays.

Elzo Mvoula