Gabon : Réagir prendra part à la concertation politique sous certaines conditions

Par Brandy MAMBOUNDOU / 11 jan 2023 / 0 commentaire(s)
François Ndong Obiang, le président du parti Réagir.

Le mercredi 11 janvier 2023, le parti politique Réappropriation du Gabon pour sa reconstruction (Réagir) a organisé son tout premier petit déjeuner de presse de l’année à son siège, sis à Libreville.

Au cours de cette rencontre avec les médias, la formation politique qui ne cesse de dénoncer la « mal gouvernance » du pays par le Parti démocratique gabonais (PDG), surtout depuis 2009, a dit vouloir prendre part à la rencontre politique mais à condition de parler « uniquement » des conditions électorales à mettre en place pour une bonne transparence.

C’est sans langue de bois que François Ndong Obiang, le président du parti de l’opposition Réagir, s’est exprimé aux micros des médias. En effet, pour lui, devant les difficultés et la misère dans lesquelles est plongée une bonne partie du peuple Gabonais, le choix devrait être fait entre continuer à souffrir ou à tourner cette page définitivement. « L’année 2023 qui commence est déterminante pour l’avenir de notre pays. Et cela dépendra de notre choix. Soit accepter de voir s’imposer pour sept années supplémentaires, donc 21 ans pour un pouvoir qui a fait la démonstration éclatante de son incompétence pendant 14 ans, au cours desquels il a bénéficié de tous les leviers et de tous les moyens, soit ouvrir une page nouvelle grâce à l’alternance et au changement au sommet de l’État », a-t-il indiqué.

François Ndong Obiang a soutenu son propos en mettant en avant la situation du Haut-Ogooué et celle de l’Ogooué-Lolo, deux provinces sœurs victimes de cet « échec » palpable. « Quelle meilleure illustration de l’échec patent et indiscutable de l’émergence, dont le bilan en matière d’infrastructure en 14 ans, en dépit d’importantes ressources budgétaires et d’un endettement abyssal de plus de 7000 milliards de francs CFA, en comparaison des progrès considérables accompli par nos pays voisins ? »  A-t-il fustigé. Avant d’inviter le peuple à se mobiliser davantage en s’inscrivant massivement sur les listes électorales en vu de prendre part à tous les scrutins de l’année, notamment la présidentielle, les législatives et les locales.

Au sujet de l’appel lancé par Ali Bongo, en ce qui concerne la concertation politique au soir du 31 décembre 2022, Réagir dit éviter la politique de la chaise vide. Mais, différemment des dialogues antérieurs, il ne serait plus question de « partage de gâteau ». Les sujets qui devront être abordés devraient constituer uniquement le processus électoral. C’est-à-dire, la révision des listes électorales, contrairement à ce qui a été annoncé par Lambert Noël Matha, ministre de l’intérieur, du déroulé de la proclamation des résultats et bien d’autres maux qui pourraient empêcher le bon déroulement des différentes élections générales.

Pour sa part, Francky Meba Ondo, vice-président de Réagir estime que lors du dépouillement des résultats, le numérique ne sera pas mis de côté.

Enfin, au sujet du cambriolage dont ils ont été victimes, en début du mois de janvier, Réagir dit avoir porté plainte.

Elzo Mvoula

Article du 11 janvier 2023 - 6:26pm
Article vu "en cours dév"

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