Gabon : Rose Christiane Ossouka et son équipe semblent entretenir les germes de la contestation des résultats des potentielles élections générales de 2023
Ne dormant plus du sommeil du juste, alors que le piège des exigences démocratiques se referme sur eux, les dépositaires de l’autorité de l’Etat font des pieds et des mains pour ignorer ces préalables, au risque de perdre leurs privilèges. La peur de demain commence aujourd’hui.
2023 sera, aux yeux de certains observateurs avisés, si un fait inattendu ne vient contredire les prévisions, une année de tous les dangers au Gabon. Et pour cause, le pays abritera ce qui est convenu d’appeler « les élections générales », à savoir les législatives (députés), les locales (conseillers municipaux, conseillers départementaux, maires et président des Conseils départementaux) et surtout la présidentielle (chef de l’Etat). Les inquiétudes de ces observateurs viennent de ce que jusqu’à présent, aucun acte relatif aux préparatifs à ces échéances électorales n’est initié.
Cette situation perdure alors que de plus en plus des voix s’élèvent du côté des acteurs politiques et même des institutions impliquées dans le processus électoral, pour appeler au lancement des opérations liées à ces élections générales. Dans ce cadre on compte, entre autres, les opérations relatives à la révision des listes, celles en rapport avec la fiabilité des résultats, donc qui nécessitent la modification de la loi électorale et d’autres textes annexes, etc.
On se souvient de ce que lors d’une séance de travail à la présidence de la République avec les membres de la Cour constitutionnelle, il avait été envisagé la révision de la loi électorale. Tout comme plusieurs acteurs politiques, notamment de l’opposition ont même fait des propositions à intégrer au Code électoral dans le but de renforcer la transparence des scrutins, donc leur fiabilité.
C’est par exemple le cas du président du Parti social-démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou, et son collègue du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier….
Dernièrement encore, à l’occasion de la rentrée annuelle de la Cour constitutionnelle, son président, Marie-Madeleine Mborantsuo, n’a pas manqué d’attirer l’attention du gouvernement sur la nécessité d’effectuer certaines opérations telle que le recensement de la population, entre autres.
Au regard de l’ampleur des opérations qu’implique un processus électoral, on peut considérer que le Gabon est en train d’accuser du retard dans les préparatifs en amont des élections générales prévues l’année prochaine. Dans ce registre, il faudra ajouter le renouvellement du Centre gabonais des Elections (CGE) dont le mandat avait été prorogé lors de la première vague du Covid-19, mais qui ne se justifie plus aujourd’hui. Tout comme, au niveau administratif et de l’état civil, la problématique de la Carte nationale d’identité que le gouvernement peine à délivrer depuis des années, etc.
Autant de signes qui devraient interpeller le gouvernement. Mais malheureusement, de ce côté-là, rien ne bouge. Du coup l’inquiétude commence à gagner l’opinion quant aux conditions dans lesquelles le Gabon organisera les élections générales de 2023. C’est comme si, consciemment ou pas, une catégorie de Gabonais avait décidé d’entonner le requiem de ce cette Nation.
Dess Bombe
Nombre de Commentaires (0)
Faites un commentaire !