Gabon : Suite à l'humiliation subie par leur collègue, les agents de la Cnss exigent une réaction immédiate
Ce mercredi 16 novembre 2022, plusieurs agents de la caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), ont décidé, après une assemblée générale tenue 24 heures auparavant, d'observer un mouvement d'humeur en soutien à leur collègue qui aurait été victime d'enlèvement et de viol, en fin de semaine dernière en plein jour.
Au cours de cette manifestation, les agents très remontés par cet acte d'une autre ère, ont invité le président de la République, Ali Bongo, lui qui est chef suprême des armées, à se saisir dudit dossier pour qu'enfin la lumière soit vite faite et que règne à nouveau la sérénité dans cette institution qui ne fait plus un trimestre sans évènement négatif. « Monsieur le président de la République, chef de l'État, Chef suprême des armées, vous avez tout avec vous. Si demain vous n'arrivez pas à mettre hors d'état de nuire le cartel, la mafia, les barbouzes qui terrorisent, qui mettent à mal la vie des femmes, des agents de la Caisse nationale de sécurité sociale, si vous ne les mettez pas hors d'état de nuire, c’est qu'ils sont plus forts que vous. Nous attendons que cela soit fait, pas après demain, pas le mois prochain, pas en 2023, mais c'est maintenant. Avec des conséquences en 2023 », a réclamé Richard Ndi Bekoung, leader du Syndicats des professionnels de la sécurité sociale (Sypross).
Vu que la manifestation soit signe de protestation, les agents ont tenu à respecter le service minimum. Mais celui-ci n'a pas manqué de causer un désagrément aux usagers.
Au regard de ce qui précède, cette barbarie envers le sexe faible devrait interpeller plus d'un. Il y a lieu de se demander si réellement nous sommes à l'ère de la décennie de la femme, comme on l’entend ces derniers temps. Dans tous les cas, la réaction du numéro un gabonais est très attendue du côté de la Cnss en particulier et dans tout le pays en général.
Elzo Mvoula
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