Gabon : Trois jours d’une grève d’avertissement avant l’esclandre aux Affaires étrangères !
Suite au non-paiement des primes depuis sept mois, les agents de ce département ministériel ont haussé le ton en direction de leur hiérarchie, Michaël Adamou Moussa. S’ils ne sont pas satisfaits au bout de cette période, ils passeront à la vitesse supérieure.
Depuis quelques semaines, les rapports sont tendus aux Affaires étrangères entre la tutelle et le personnel. Du moins ceux affiliés au Syndicat des agents des affaires étrangères (SAAE). Ceux-ci fustigent les conditions de travail précaires avec comme point focal le non-paiement de leurs primes de servitude diplomatique dues depuis belle lurette.
Jusque-là, selon plusieurs observateurs, les agents du ministère des Affaires étrangères étaient souvent qualifiés de « tempérés ». Sauf que les promesses non tenues et les conditions indignes de travail leur ont fait sortir de leur légendaire réserve. En effet, après un préavis de grève, ils ont décidé de passer à l’action en observant une grève de trois jours depuis le mardi 7 juin 2022. L’objectif de ce mouvement d’humeur serait de manifester leur mécontentement quant aux maux qui minent leur département ministériel. Le personnel diplomatique réclame de sa tutelle « les arriérées de primes de servitude et le respect d’un plan de carrière », peut-on lire sur la banderole affichée sur le mur dudit ministère.
Il est à noter que cette grève serait la résultante d’une Assemblée générale au cours de laquelle les agents avaient menacé d’entrer en grève si leurs revendications n’étaient pas prises en considération par la hiérarchie. En respectant les dispositions d’un service minimum, durant les trois jours de grève, ils pourraient passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait dans les brefs délais pour calmer leurs frustrations.
Espérons que le ministre, Michaël Moussa mettra à profit cette période et accepter un tour de table pour un dialogue avec les syndiqués afin que la sérénité revienne dans ce département ministériel très sensible. Car, il s’agit des Affaires étrangères, donc de la première vitrine administrative avec l’extérieur du pays.
Brandy MAMBOUNDOU
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