Gabon : Un ex-employé de la BEAC en grève de la faim pour réclamer le paiement d’un préjudice
Jean-Bernard Metsouma, ancien employé de la Banque des États de l’Afrique centrale à Libreville, a exprimé sa peine lors d’un entretien avec Gabonclic.info, le 1er septembre. Aux dires de l’ex-salarié de la BEAC, qui a entamé une grève de la faim pour se faire entendre, la lenteur de la banque serait la cause de l'aggravation de son état de santé. Metsouma réclame des compensations pour le préjudice subi, considérant que l’institution financière n’a pas pris en compte ses demandes de manière adéquate.
L’affaire de Jean-Bernard Metsouma, qui remonte à 2012, révèle une situation préoccupante. Après avoir été victime d’un accident à son domicile, assorti de blessures graves aux doigts de sa main droite, sa main dominante, il aurait eu du mal pour une meilleure prise en charge médicale. En effet, face à l’impossibilité de recevoir un traitement adéquat au niveau local, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a proposé une évacuation sanitaire à l’étranger. Cependant, selon le plaignant, les démarches administratives nécessaires pour cette évacuation auraient été entravées par une lenteur notable de la part de la banque chargée de fournir les documents requis. Retardant ainsi cette opération de prise en charge médicale.
C’est finalement en 2013, soit un an après l’accident qu’il a pu quitter le pays pour la France où il a passé presque deux ans à la recherche d’une solution. Mais, celle-ci va se solder par un échec. De retour au pays en 2015, il ne pourrait plus supporter les différentes pressions à son égard. Il aurait décidé de déposer sa démission en 2017. Mais ce ne serait qu’en 2019, soit deux après, que la banque aurait finalement réagi et touchée par sa situation, lui aurait payé ses droits.
Jean-Bernard Metsouma, qui se trouve actuellement dans une situation délicate, attribue en grande partie sa détresse à la lenteur de la banque dans le traitement de son dossier. Selon lui, si la banque avait agi plus rapidement, il aurait probablement pu récupérer l’usage de ses doigts. En conséquence, il attend de la banque une compensation pour le préjudice subi. Pour faire pression sur les instances décisionnelles, il a entamé une grève de la faim. Bien qu’un responsable de la banque, le directeur national, lui ait fourni certaines assurances, il doute désormais de leur sincérité et de leur efficacité.
Il appelle les autorités à se pencher sur son cas, qui peut arriver à chaque être humain.
Elzo Mvoula
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