Gabon : une décharge à ciel ouvert étouffe les populations du CICIBA et ses environs

Par Nicolas NDONG ESSONO / 04 fév 2022 / 0 commentaire(s)
La décharge à ciel ouvert.

A Okala, au nord de Libreville, singulièrement les squatters du Ciciba et les populations vivent le calvaire depuis le dernier trimestre 2021. Une décharge publique à ciel ouvert et ses odeurs pestilentielles asphyxient les populations. Lasses de se voir mourir à petit feu, elles ont dénoncé, le 27 janvier dernier, l’inaction de la mairie, du ministère de l’Intérieur et toutes les entreprises chargées de ramasser les ordures ménagères.

Le Centre international de la Civilisation bantoue (Ciciba) qui souffre d’un étranglement de squatters et d’un abandon formel des pouvoirs publics est aussi désormais obligé de voir périr les populations qui l’ont pris en tenaille. La cause ? Une décharge publique à ciel ouvert qui projette ses odeurs infamantes dans toutes les narines de la contrée. Imaginez combien il est devenu difficile de respirer ! Il y a longtemps que le quartier a aperçu un camion ramassant les ordures. « Si je compte bien, aujourd'hui, nous allons bientôt à trois (3) mois sans que ces ordures ne soient ramassées. Et cela nous met réellement mal à l'aise. À vrai dire, je n'ai aucune idée véritable sur l'entreprise qui est censée venir enlever ces déchets. Mais, au paravent, il y avait souvent les camions de Clean Africa qui faisaient le ramassage. Depuis un certain temps, on ne sait pas ce qui se passe. Et vous-même, vous pouvez voir comment on se retrouve dans l'insalubrité », a pesté Francis Mvogo, habitant du Ciciba.

Les habitants du CICIBA ne savent plus à quel saint se vouer

Avant de déplorer le fait que ces tas d'ordures ménagères prennent du volume sous les yeux de certains membres du gouvernement qui habiteraient le secteur sans pourtant qu'ils ne lèvent le petit doigt. Ils déplorent également le manque d'eau dans à cet endroit. « Aujourd'hui, c'est grâce au coronavirus que nous avons des véhicules remplis de citernes qui viennent nous fournir de l'eau potable. Avec ces ordures ménagères, et le manque d'eau, la situation est plutôt critique », a regretté Kassa, un autre riverain lors d’un entretien accordé à la rédaction de Gabonclic.info.

Le quartier est une circonscription administrative de Libreville. Il appartient donc à la mairie centrale de trouver une solution à un problème d’insalubrité et de santé publique. Comment un gouvernement peut-il rêver de sauver les populations du Coronavirus quand il laisse ces mêmes populations s’asphyxier devant des tas d’immondices ? Lambert Noël Matha habiterait dans les environs. Or c’est lui justement le ministre de l’Intérieur, soit l’homme qui patronne les collectivités locales chargées, entre autres, de la gestion des ordures. Alors, Monsieur le ministre, êtes-vous donc prompt à sauver vos concitoyens du coronavirus et à les laisser mourir dans ces montagnes de puanteurs presque diaboliques ? D’autant plus que les moustiques accouchent du paludisme au quotidien… Le coronavirus est un problème de santé publique… l’insalubrité aussi !

Vichanie Mamboundou

Article du 4 février 2022 - 10:09am
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