Gabon : Une enseignante menacée en milieu scolaire à Quaben

Par Brandy MAMBOUNDOU / 12 avr 2022 / 0 commentaire(s)
Le problème de cette enseignante à Quaben doit trouver une solution.

Dame A. Marie Michelle, professeur d’histoire-géographie, subit de la part d’une parente d’élève des agressions verbales. Dans l’indifférence totale de la hiérarchie de l’établissement. Au point que l’affaire se trouve désormais sur la table de la ministre de l’Education nationale.

L’insécurité en milieu scolaire prend au fil du temps des proportions dangereuses et inquiétantes. Presque chaque jour, on déplore des cas de violence aussi bien entre étudiants, entre étudiants et enseignants qu’entre enseignants et parents d’élèves. Et l’impression générale qui se dégage c’est que l’Etat n’arrive pas à engager des actions fortes pour endiguer ce fléau qui rend nos établissements, surtout secondaires, comme des lieux de stress extrême…

Le comble c’est lorsque certains chefs d’établissement s’arrangent à étouffer les cas de violences enregistrés dans leurs structures.

Serait-ce le cas avec ce qui se passe au Lycée et Collège Notre Dame de Quaben ? Tout porte à le croire, au regard de ce que vit une enseignante d’histoire-géographie et d’éducation à la citoyenneté, dame A. Marie Michelle, qui a récemment été agressée, quoique verbalement par la parente d’une élève de Seconde qu’elle a sanctionnée pour fraude à un « devoir commun ». Et l’agression a eu lieu au sein même de l’établissement.

Ce qui est le plus choquant, c’est l’attitude de la hiérarchie de l’établissement qui, jusqu’à ce jour, n’a pris aucune initiative pour ne serait-ce qu’écouter l’enseignante. Renforçant ainsi le sentiment d’insécurité dans lequel elle se trouve depuis cette agression.

C’est fort de cela qu’elle a choisi de s’en remettre à la ministre de l’Education nationale, pour expliquer pourquoi elle a décidé d’exercer son « droit de retrait ».

« (…) Le 5 mars 2022, écrit-elle dans une correspondance adressée au membre du gouvernement, alors que je surveillais un devoir commun de classe de 2nde, j’ai surpris l’élève A. O. G-Z en flagrant délit de tricherie alors que des instructions avaient été données, au préalable, quant au déroulement de l’évaluation. Ayant sanctionné l’élève, celle-ci appelle sa mère Mme G. O. K. H. qui débarque à l’établissement, furieuse, en plein heure de cours pour me menacer, m’agresser et m’insulter en public devant le personnel d’encadrement et des élèves. N’eut été la vigilance des Surveillants, le pire serait arrivé. »

Et l’enseignante de poursuivre : « Cette situation dramatique, déshonorante et humiliante dépasse l’entendement de plus d’un, et relance la problématique des violences en milieu scolaire. C’est ainsi que, compte tenu de la gravité des faits et par mesure de prévention, j’ai décidé d’exercer mon droit de retrait jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée en vue de garantir ma sécurité et rétablir mon honneur ».

Non sans souligner que son « prestige d’enseignante a été bafoué » et qu’elle se sent « moralement diminuée ».

Des violences de cette nature à l’endroit des enseignants sont enregistrées régulièrement dans la plupart des établissements de la capitale et même de l’intérieur du pays.

Alors que fait le gouvernement ?

Vichanie MAMBOUNDOU

Article du 12 avril 2022 - 11:43am
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