Gabon : Vers une grève générale illimitée dans l’enseignement supérieur ?

Par Brandy MAMBOUNDOU / 12 nov 2022 / 0 commentaire(s)
Nathalie Sima-Eyi,Vice-présidente du SNEC.

Dans un communiqué de presse, en date du 11 novembre dernier, le Syndicat national des enseignements-chercheurs ont, par la voix de Nathalie Sima-Eyi, la vice-président de cette formation syndicale, dénoncé la « mauvaise foi » du ministre de l’Enseignement supérieur qui ne daignerait pas régler les situations jusqu’ici de leurs collègues. Des actions fortes seraient probables.

C’est certainement cette voie des actions fortes qui est prévisible. C’est à l’occasion de la rentrée syndicale que le Syndicat national des enseignants chercheurs du Gabon a tenu à fustiger l'attitude du gouvernement en général, et du ministre de l'enseignement supérieur, Daouda Mouguiama en particulier. En effet, le syndicat estime que depuis le début de l’année académique, tous les établissements auraient du mal à rentrer dans leur budget jugé de « dérisoire », qui se résumerait au seul volet fonctionnement. Un budget qui serait reconduit chaque année. Ce, malgré les difficultés qui ne cesseraient de croître.

« La dégradation de l’Université de sciences et techniques de Massuku (USTM) en est la parfaite illustration. De plus, les conseils d'administration, prévu du 20 octobre au 4 novembre, pour élire les recteurs et les chefs d'établissement, ne sont pas tenus, prolongeant ainsi illégalement leur mandat. Pour le Snec, le processus de désignation des recteurs et chef d'établissement, qui écarte les syndicats, pose problème », a dénoncé Nathalie Sima-Eyi, dans son propos. A ceux-là, elle souligne par ailleurs que pour le cas de l’Université Omar Bongo, celle-ci fonctionnerait sans vice-recteur, sans secrétaire général adjoint et sans plusieurs directeurs de département. On peut ajouter à cela le problème récurrent de la dette. Depuis 2000 est s’élèverait à près de 4 milliards de francs CFA. Il en va de même pour les établissements supérieurs (USS, l’IST, l’ITO, l’UISO et le CENAREST).

Enfin, la Syndicat national des enseignements-chercheurs demande la libération de Jean Rémy Yama toujours incarcéré à la prison centrale de Libreville pour des raisons que ses frères d’armes trouvent «injustes ». Fort de ce qui précède, le Snec entend réunir ses sections pour se faire entendre.

Elzo Mvoula

Article du 12 novembre 2022 - 3:02pm
Article vu "en cours dév"

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