Dans son dernier communiqué de presse, daté du 08 août dernier, l’ONG SOS Prisonniers Gabon a annoncé le premier bénéficiaire de son projet, financé en grande partie par l’ambassade de France au Gabon et vise à améliorer l’accès à la justice pour les prisonniers, particulièrement en période de transition politique ou juridique. Le premier bénéficiaire, nommé Williams, est un exemple concret de l’impact de ce projet.

Interpelé sur le cas de William, L’ONG que dirige Lionel Engoga a entrepris des recherches auprès de la Cour d’appel judiciaire de Libreville pour vérifier les informations fournies par le détenu. Une fois la véracité des informations confirmée, le Procureur général a été saisi, le 22 juillet. Grâce à leur intervention auprès du Parquet de la République et à la coopération du Procureur général, Williams a finalement été libéré le mardi 5 août 2024. Cette situation montre l'importance de la vigilance des organisations de défense des droits humains et de la collaboration avec les autorités judiciaires pour rectifier de telles erreurs.

Pour rappel, le nommé A. Williams incarcéré à la Prison centrale de Libreville, le 11 décembre 2018, pour vol qualifié, jugé à l’audience criminelle du 24 juin 2024, avait été condamné à cinq ans et cinq mois de prison ferme. Sa peine avait expiré depuis le 18 mai 2024. Le cas de A. Williams, qui a passé trois mois supplémentaires en prison après avoir purgé sa peine, met en évidence les graves dysfonctionnements du système judiciaire gabonais. Cette situation, où une personne reste incarcérée au-delà de la fin de sa peine, soulève des préoccupations concernant la gestion des dossiers judiciaires et le respect des droits des détenus. 

Ce genre de cas peut être consécutif à plusieurs causes, telles que des erreurs administratives, le manque de coordination entre les différents services de l’appareil judiciaire ou encore une négligence dans le suivi des peines. La situation de Williams n’est probablement pas un cas isolé. Elle appelle à une réévaluation et à une réforme urgente des procédures pour garantir que de telles injustices ne se reproduisent pas. Cela souligne aussi l’importance d’un système judiciaire transparent et efficace pour assurer le respect des droits de tous les citoyens.

Vichanie Mamboundou