Comme l’a fait Barro Chambrier, président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), qui a annoncé le retrait de sa formation politique, Paulette Minsambo, François Ndong Obiang Thérence Gnembou Moutsona, respectivement présidents de l’Union Nationale, le parti Réagir et le Parti du réveil citoyen ont, eux aussi, claqué la porte de la concertation politique.

Depuis le début de la concertation politique, et même bien avant, les voix ne cessent de décrier une « opposition du pouvoir ». Une situation qui viendrait directement détruire tout le travail. « Certains, parmi ces partis politiques sont représentés au gouvernement, d’autres affichent leur soutien au chef de l'État, se réclamant du centre, ou figurent au nombre de la trentaine de partis politiques légalisés par le ministre de l’Intérieur il y a quelques semaines seulement. Nous comprenons désormais les raisons de ces légalisations précipitées. Plusieurs parmi ces partis ont disparu du paysage politique depuis plus d’une décennie, quand d’autres n’ont jamais participé à une élection ou à un simple débat politique. Ils n’ont jamais tenu de congrès et nul ne peut dire où se trouvent leurs sièges », a dénoncé François Ndong, porte-Parole du trio.

Un lieu pas du tout neutre

L’idée de la concertation n’est guère mauvaise, mais il se pose le problème du lieu qui, selon François Ndong : « Il est inadmissible qu’une rencontre de cette importance se tienne dans l’enceinte du ministère de la Défense nationale, à moins de 100 mètres du Centre d’écoutes de la présidence, le SILAM. Ceci n’est pas de nature rassurant. La nécessité d’une concertation politique, limitée aux questions électorales et permettant d’organiser à date les prochaines élections, en toute transparence ne fait aucun doute. Nous y sommes attachés et n’entendons ménager aucun effort pour y parvenir », a-t-il souligné. Avant d’inviter les organisateurs de cette concertation à prendre la mesure de la situation et à se hisser au niveau des enjeux.

Au regard de ce qui précède, si du côté de l’opposition, qui parait plus crédible, le seul objectif de cette concertation est « la recherche de la transparence électorale, gage de lendemains électoraux apaisés », Jean François Ndong, Paulette Missambo et d’autres ont décliné l’offre. Sinon, le cas du renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) fait déjà débat.

Elzo Mvoula