Gabon/Hôtel de ville de Libreville : Cinq jours de plus et c'est la grève !
" Le moyen de droit ultime qu'il nous reste, c'est la grève et les barricades ". C'est par ce constat amer et quelque peu pessimiste que Joe-Fred Madouta, porte parole des deux grands syndicats des agents municipaux de Libreville a clos le compte rendu à ses collègues des activités et des négociations avec l'administration de tutelle. C'était le 13 mars dernier. " L'attitude de défiance de notre administration nous pousse malheureusement à cet l'extrême " de lui accorder un délai de 5 jours avant d'entrer en grève.
S'ils en sont là, c'est que les agents membres de la Fédération Libre des Agents des Collectivités Locales (FAL) et du Syndicat Libre des Agents de la Mairie de Libreville estiment avoir épuisé toutes les voies de recours pour amener la Mairie à satisfaire leur cahier de charges et ramener la sérénité au sein de son administration. Ils disent ne constater aucune avancée significative vers la solution des problèmes à part des petits saupoudrages sans grande importance de la part de la maîtresse Christine Mba Ntutume, notamment la mise en place récente d'un groupe de travail pour étudier la revalorisation des salaires. "Tout en saluant la prise de l'arrêté mettant en place la commission sur le nouveau système de rémunération, nous disons que cela n'est pas suffisant et qu'il nous faut des signaux plus probants".
Cette attitude d'autant plus vexatoire pour eux qu'elle entrave les bonnes résolutions adoptées par les deux parties sous l'arbitrage du Gouverneur de la province. De ce fait, les syndicats estiment qu'il y a plus de mauvaise volonté derrière la position figée de la maîtresse qu'une impossibilité d'accéder aux revendications des agents municipaux. D'où la position tranchée qu'ils ont adoptée. " La semaine prochaine, selon que nous ayons observé ou non des signaux forts de l'administration quant à nos préalables, nous allons décider de participer ou non à cette la commission " travaillant sur les salaires, de déclencher le mouvement de grève ou les deux. Avertit Joe-Fred Madouta en conclusion de son adresse.
Elzo Mvoula
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