Gondjout et Missambo : s’obliger à l’unité ou se séparer !

Par Nicolas NDONG ESSONO / 10 mar 2022 / 0 commentaire(s)
L'Union nationale doit tout faire pour éviter son implosion

Alors que Norbert Diramba et Jean Pierre Doukaga Kassa viennent simultanément d’entrer au gouvernement et de démissionner du parti Les Démocrates, l’Union nationale doit tout faire pour éviter son implosion, pour maintenir la flamme de l’alternance au sein de l’opposition.

Le camp d’en face doit en rire à gorge déployée et plus vraisemblablement se frotter les mains en cette veille d’année préélectorale : le parti sur lequel beaucoup de nos compatriotes, fondent de réels espoirs pour les futures échéances, est en train de s’auto-discréditer. Ses deux personnalités les plus en vue, dont l’une, sans qualité ni titre, choisissant d’exposer à nouveau en public, le linge encore sali par les amabilités de la dernière campagne électorale interne.

Dans une formation politique régulièrement constituée et où le débat et la sanction interne par le vote, sont consacrés comme l’Union nationale a commencé à nous en donner le bel exemple, il n’est pas de bon ton que le leadership s’autoproclame après le verdict des urnes. Serré soit-il. L’étroitesse du score ne conférant aucunement au perdant, même d’une courte tête, un statut particulier que les textes, règlementant le parti, ne prévoient pas en l’état actuel des choses. Il faudrait sans doute y penser un jour. Mais l’Union nationale ferait là école. Et interpellerait les grandes démocraties du monde occidental à revoir leurs modes de fonctionnement, non seulement au sein des formations politiques qui animent la vie politique nationale, mais aussi dans la gestion des institutions de l’Etat.

Les choses vues de cette façon, on déciderait ainsi qu’au lieu de faire procéder éventuellement à l’élection d’un vice-président qui, de toutes les manières se placerait sous l’autorité du président, quel que soit son score électoral, on considérerait d’office que le battu, pour autant qu’il ait fait un score plus qu’honorable, deviendrait d’emblée, et selon les matières à débattre, le co-président ou le vice-président de la structure partisane.

Succession de Zacharie Myboto

Est-ce à cela qu’incline l’attitude actuelle de Paul-Marie Etienne Ndjambiampolo Gondjout, devancé d’une dizaine de voix par la présidente élue Paulette Missambo, lors du scrutin de la mi-novembre 2021 pour la dévolution de la succession de Zacharie Myboto ? Nous n’oserons ni le croire, ni le saluer. Comme nous encouragerons difficilement la nouvelle patronne de l’Union nationale, à faire fi de la nécessaire union entre les différentes composantes du parti, et à tenter de prendre pour quantité négligeable, l’apport historique et inestimable de celui qui a sacrifié son alliance avec Omar Bongo Ondimba et l’existence de son propre parti politique, l’Union Gabonaise pour le Développement et la Démocratie (UGDD). Acceptant de composer au final, avec d’anciens camarades restés fidèles au Parti démocratique gabonais, dont certains cadres, comme feu André Mba-Obame et quelques autres, auraient incité des quidams à habiller des chiens, de tee-shirts à l’effigie de l’ancien tout-puissant secrétaire administratif du parti. Pour le pousser à sortir complètement du giron présidentiel. Il faudrait donc, à tous les niveaux, savoir raison garder, et avoir le triomphe modestement apaisant.

Prétend se déchirer

S’il nous était donné de faire une cartographie pointue de l’implantation et des résultats du parti pour le rayonnement duquel on prétend se déchirer, on se rendra bien compte, au-delà des temps durs de la dissolution et de l’exil interne au PNUD (Programme des nations unies pour le développement), que très peu d’efforts ont été déployés pour mettre l’Union nationale à la hauteur des espoirs suscités dans les fiefs respectifs des… belligérants. Alors que c’est sur ce terrain-là, qu’il faut exercer toute cette science, vicieuse, dont nos politiciens de tous bords, et surtout quand ils viennent du même bateau, se servent pour manipuler les populations.

Alors, à une année d’échéances aussi décisives, il n’est même pas question de coller intégralement à notre titre qu’il faudra finalement lire ainsi : « Paul-Marie Gondjout et Paulette Missambo : s’unir ou mourir ensemble ! » pour la victoire de l’opposition gabonaise qui n’a que faire de division à si bon port…

Des Bombe

Article du 10 mars 2022 - 1:11pm
Article vu "en cours dév"

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