Depuis ce mercredi 15 décembre 2021, plusieurs agents de ces départements ministériels, en grève générale illimitée, ont reçu « en totalité » leur Prime à la Performance Budgétaire du mois de novembre. Ce qui était loin d’être le cas pour les mois de septembre et d’octobre à l’issue desquels ils n’ont perçu que 34 % de leur montant habituel. Une nouvelle qui devrait enchanter plus d’un et pousser les syndicalistes à la levée de la grève en cours. Que nenni ! Malgré « cette prouesse » du gouvernement, la puissante FECOREFI persiste et signe : la grève continue. Dans la tribune ci-après, son Porte-parole explique les raisons. Lecture !

Les agents des Régies Financières et Administrations Assimilées étaient tous accrochés au verdict de la réunion extraordinaire du comité de coordination de gestion de la Prime à la Performance Budgétaire du lundi 13 décembre 2021. Tant les deux précédents mois ont été catastrophiques pour leur poche.

Pour rappel, cette réunion extraordinaire faisait suite à celle suspendue du 9 décembre 2021 pour faute d’insuffisance des données techniques.

Les conclusions de ce conclave permettent aux agents de bénéficier des fruits de leurs efforts et du rendement qui a toujours été le leur et ce, malgré la situation économico-sanitaire que traverse notre pays.

En procédant au paiement de la Prime à la Performance Budgétaire du mois de novembre pour son montant intégral, le Gouvernement pense certainement contrecarrer la grève générale illimitée déclenchée par les Collecteurs des Régies Financières.

Pour la puissante Fédération des Collecteurs des Régies Financières (FECOREFI), penser ainsi par le Gouvernement c’est être réducteur de la capacité des mamelles de l’Etat à cerner le véritable cancer qui gangrène son bon fonctionnement. Raison pour laquelle, la FECOREFI rappelle, à toutes fins utiles et pour que nul n’en ignore, que le paiement de la prime du mois de novembre 2021 ne constituait pas un point de revendications et que par conséquent la grève générale illimitée dans les Régies Financières est et demeure en vigueur.

Les points de revendications portent entre autres sur :

• Le retour aux fondamentaux des administrations collectrices avec contractualisation des objectifs budgétaires ;
• La poursuite des régularisations des situations administratives pendantes des agents des Régies Financières ;
• Le nettoyage du fichier du personnel et des primes à partir des audits réalisés en 2017 ;
• Les assises tripartites Présidence de la République/Gouvernement/Partenaires sociaux des Régies Financières.

N’ayant pas fait l’objet d’une quelconque discussion à ce jour, la FECOREFI ne peut être naïve de croire que ce Gouvernement apathique et indolent soit sincère dans sa posture actuelle qui cache très mal l’entourloupe avec lequel il a décidé de gérer cette crise qui n’a que trop duré et qui tend à annihiler les intérêts personnels de certains. 

Cette grève générale illimitée qui fait perdre à la caisse de l’Etat plus de 1 milliard Fcfa par jour est en passe de se corser avec la réduction du service minimum qui passera de 7h30 à 9h00 dès le lundi 20 décembre 2021, car la puissante centrale syndicale se dit intransigeante sur sa volonté de régler cette crise une bonne fois pour toutes. Comment en sera-t-il autrement lorsqu’on sait que la stratégie budgétaire de notre pays repose sur la capacité de nos administrations collectrices d’optimiser le recouvrement des deniers publics ?

Agir contrairement reviendra tout simplement à compromettre les efforts du Président de la République, Chef de l’Etat qui s’ingénie à sortir notre économie de l’impasse dans lequel elle se trouve.

Dans tous les cas, la FECOREFI demande à l’ensemble des agents des Régies Financières à demeurer très vigilant, très prudent et très concentré. LA GRÈVE GÉNÉRALE ILLIMITÉE EST TOUJOURS EN VIGUEUR SUR TOUTE L’ÉTENDUE DU TERRITOIRE NATIONAL.

Sylvain Ombinda Talewa III (Porte parole de la FECOREFI)