En milieu de semaine dernière, la mort de onze nouveau-nés dans un incendie à la maternité d'un hôpital de la ville de Tivaouane au Sénégal, a ému le monde entier. Un coup du sort qui démontre une évidence : malgré des multiples réalisations depuis son arrivée au pouvoir, Macky Sall est un mortel dont les œuvres sont sujettes à l’imperfection. 

Faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ? Cette métaphore vient rappeler la fragilité des œuvres humaines, surtout le développement entrepris par les pouvoirs publics sénégalais depuis l’avènement de Macky Sall à la présidence de la République. Mais rien ne devrait mettre en cause les efforts du pouvoir sénégalais à mener les services publics de son pays sur la voie de la modernité.

En rappel, un incendie a ravagé, la semaine dernière, le service de maternité de l'hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de la ville de Tivaouane. Selon les officiels de cette ville, l'incendie a été causé par un court-circuit causant la mort de onze bébés et seulement trois nouveau-nés ont été sauvés des flammes. Un hôpital pourtant flambant neuf, qui ferait l’admiration de plusieurs pays africains, qui a été récemment inauguré, selon des médias locaux.

Cet incendie devrait-il mettre en cause la volonté politique du gouvernement du président Macky Sall à mener son pays vers un développement certain ? Si la défaillance humaine a été la cause première de ce malheureux accident, il n’en demeure pas moins que les pouvoirs sénégalais ont eu la volonté de mettre leur population dans des meilleures conditions socio-médicales. Une occasion pour l’opposition sénégalaise et des organismes internationaux, à l’instar d’Amnesty international, de demander que tous les services néonatals du Sénégal soient inspectés après qu'un incident similaire s'est produit, l'année dernière, dans la ville de Linguère, dans le nord du pays.

De nombreux observateurs affirment que le système de santé sénégalais est en proie à des problèmes de personnel, d'infrastructure, d'équipement et de financement. Une série d'autres décès a également suscité des inquiétudes quant à la santé maternelle et infantile dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, pourtant réputé pour posséder des meilleurs hôpitaux de la région.

Cet incident d’un hôpital du Sénégal ne devrait pas occulter que plusieurs pays du continent souffrent de manque d’hôpitaux. Au Gabon, par exemple, les services hospitaliers sont encore à la traîne, malgré le tapage médique mené par certains médias publics et ceux à la solde du palais du bord de mer. Les services de maternité à Libreville, sont tellement défaillants, manquant de tous, jusqu’à l’eau potable, que les pouvoirs publics devraient mettre l’accent un peu plus sur cet aspect. Car, si aujourd’hui le Sénégal est pointé du doigt pour la fragilité de ses installations médicales, plusieurs de nos compatriotes y sont tout de même régulièrement évacués, à titre personnel ou par des services hospitaliers publics pour des soins sanitaires. 

Comme quoi, aucune œuvre humaine n’est parfaite. C’est le cas du Sénégal sous l’ère Macky Sall.

Elzo MVOULA