Le réchauffement climatique est aujourd’hui amplifié par la pollution atmosphérique, une crise qui touche particulièrement des pays à forte densité de population comme l’Inde. À New Delhi, la situation devient critique avec des niveaux de pollution qui atteignent des pics alarmants, menaçant directement la santé publique.

Ce mois-ci, des concentrations de particules fines, bien au-delà des seuils acceptables, ont réduit la visibilité et rendu la respiration difficile. Par exemple, India Gate, monument emblématique de la capitale indienne, est à peine visible à travers le brouillard épais, une image symbolique de cette crise. Les habitants ressentent des sensations de brûlure dans les yeux et des difficultés respiratoires croissantes. « Quand j’étais enfant, on pouvait voir clairement le palais présidentiel d’ici », se souvient un habitant, déplorant qu’il soit aujourd’hui masqué par la pollution.

Cette pollution est exacerbée par les brûlis agricoles, une pratique de gestion des terres agricoles qui libère d’énormes quantités de particules et de gaz nocifs dans l’atmosphère. Ces brûlis se déroulent principalement à l’approche de l’hiver, créant un smog dense au-dessus de Delhi et d’autres régions. En raison de la pollution extrême, les autorités du Pendjab, une région voisine, ont même ordonné la fermeture des magasins et l’interdiction des activités de plein air.

La qualité de l’air de Delhi a récemment dépassé les 1 000 points, alors qu’un indice supérieur à 300 est déjà considéré comme dangereux pour la santé. Dans certains endroits du Pendjab, il a même atteint 2 000 points, une situation inédite et préoccupante.

Les émissions de CO2 de l’Inde continuent de croître, avec une augmentation attendue de 5 % cette année, selon le Global Carbon Project. Cette tendance, combinée à la combustion de combustibles fossiles, pourrait encore aggraver le réchauffement climatique et accroître les risques pour la santé des populations, rappelant l’urgence d’actions pour lutter contre la pollution et limiter les effets du réchauffement climatique.

Brandy Mamboundou