Le tableau de bord des consommateurs a virée au rouge depuis belle lurette. La situation existentielle devient chaque jour un plus « critique ». Vivre au Gabon devient un luxe au regard des conditions et le coût de la vie qui ne cesse de grimper inexorablement.

Les pays moins producteurs des bien et services ne peuvent que subir les affres des différentes crises alimentaires mondiales. Ne pouvant rester insensible face à la baisse quotidienne du pouvoir d’achat des populations, l’association SOS Consommateurs du Gabon, par l’entremise de son président, Christian Abiaghé Ngomo a, au cours d’une conférence de presse organisée le mardi 15 mars dernier, attirer l’attention des plus hautes autorités du pays à revoir sa politique en matière de production des biens et services afin d’améliorer le contenu du panier de la ménagère.

Dans un contexte sanitaire international dominé par la pandémie à la Covid-19, à laquelle vient s’ajouter la guerre en Ukraine, la hausse du prix de certaines matières première s’en trouve fortement touché. Les consommateurs du Gabon, à l’instar de ceux de plusieurs pays à travers la planète, devraient faire face à une hausse vertigineuse des prix. Les quelques solutions gouvernementales envisagées par le passé ont souvent produit un effet contre-productif. Car, une fiscalité sur les entreprises et les importations, mal négociée, aggrave la vulnérabilité des populations les plus démunies. « À travers cette Journée mondiale des droits des consommateurs, la communauté internationale appelle les gouvernements à saisir l’opportunité historique d’exploiter la numérisation en mettant les citoyens, ultimes propriétaires des ressources financières mondiales, aux commandes de la finance pour s’assurer que celle-ci répond à leurs besoins aujourd’hui et demain », a fait savoir le conférencier.

 Aujourd’hui, à entendre le leader de l’association, les organismes financiers de l’Afrique centrale devraient accélérer l’adoption d’une stratégie régionale d’inclusion financière (SRIF). Elles devraient élaborer et mettre en place un programme régional d’éducation financière dans la zone Cemac et un plan d’action visant la littératrice financière de l’ensemble des populations de la zone Cela. « Le développement des nouvelles stratégies « contribuer de manière significative à l’emploi et, grâce à l’inclusion financière, et favorise au développement des entreprises, réduit le fossé entre les zones rurales et urbaines, augmente la participation économique des femmes et profite aux petites et moyennes entreprises », a indiqué le président de l’association devant la presse nationale et internationale.

Nicolas Ndong Essono