Journée mondiale des réfugiés du 20 juin : Une saine pensée pour tous les déplacés

Par Brandy MAMBOUNDOU / 23 juin 2022 / 0 commentaire(s)
Ses fils déplacés, le Gabon a honte.

Décrétée en décembre 2000 par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies, cette journée est l’occasion de rendre hommage aux personnes qui ont été forcées de quitter, pour une raison quelconque leur terre d’origine, de saluer leur espoir et leur courage de reconstruire leur vie en sécurité, ailleurs. Pas seulement !

La date du 20 juin a été choisie pour coïncider avec la Journée du réfugié africain qui existait déjà. Elle a été célébrée pour la première fois le 20 juin 2001.

La journée internationale des réfugiés est désormais commémorée dans de nombreux pays pour non seulement rendre hommage, mais aussi démontrer une solidarité avec les réfugiés, les demandeurs d’asile, les personnes déplacées et les apatrides. Cette journée donne aussi lieu à des initiatives et des manifestations très variées impliquant des associations, des citoyens et des réfugiés. Elle vise à donner à chacun les moyens de comprendre la situation des réfugiés et l’impérieux besoin de les protéger et de les accueillir.

Plus de 21 millions personnes ont dû quitter leur pays parce que ce dernier ne voulait ou ne pouvait plus les protéger. Ces personnes, devenues alors des réfugiés, ont des droits spécifiques. Le droit international, en particulier la convention de 1951 relative au statut des réfugiés, interdit aux États de renvoyer une personne vers un pays où elle serait exposée à des violations graves de ses droits humains. C’est le principe de non-refoulement. Dans le principe et avec tous aléas du moment, comme la guerre, la famine et bien d’autres causes, tout individu n’est-il pas un potentiel réfugié ? Il est donc important qu’un réfugié soit sous la protection de chacun et de tous dans la mesure du possible.

Tout individu est un potentiel réfugié

Privée de la protection de son pays d’origine, une personne a, comme le prévoit la Déclaration universelle des droits de l’homme, le droit de demander la protection d’un autre Etat. Il s’agit du droit de demander l’asile. Pour pouvoir demander l’asile à un Etat, il faut pouvoir entrer sur le territoire de celui-ci. La convention de 1951 prévoit que ces personnes qui, demandant l’asile, puissent franchir une frontière sans visa, ni passeport.

Et pourtant, aujourd’hui dans le monde, ces trois principes ne sont pas toujours respectés par les Etats. Les frontières se ferment, les personnes sont renvoyées vers la mort ou la persécution, elles sont détenues parce que considérées comme étant en situation irrégulière sur le territoire de certains pays.

Pour le cas du Gabon, plusieurs de ses filles et fils ont fui le pays pour l’étranger, notamment en France. C’est le cas des Charles M’Ba, Séraphin Moundounga, Alfred Nguia Banda, Ludovic Ognagna, Jean-Pierre Lemboumba Lepandou, Alfred Mabika…qui y vivent mais souhaitent, tout de même, de retourner dans leur pays. Problème, les dépositaires de l’autorité de l’Etat au Gabon ne font rien dans ce sens. Bien au contraire, tout est bloqué.

Dans tous les cas, comme tous les autres jours de l’année, Amnesty International se mobilise particulièrement le 20 juin pour exiger le respect des droits des réfugiés partout dans le monde. Le droit d’asile est le dernier des droits lorsque tous les autres ont été bafoués. Protégeons-le !

Dess BOMBE

Article du 23 juin 2022 - 9:56am
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