A l'occasion de la 30ème journée nationale de l'enseignant sous le thème : « Les enseignants acteurs de la relance et de l'éducation post Covid-19 », les enseignants ont, à travers le territoire national, mené un certain nombre d'activités. C'est l'occasion de se poser la question de savoir quelle est la place de l'enseignant dans la société gabonaise.

Si la 30ème Journée nationale de l'enseignant, célébrée chaque 23 mars, a eu lieu ce mercredi 23 mars 2022 et a vu les enseignants se mobiliser, chacun selon sa localité, notamment par l'organisation de quelques actions, il faut avouer que dans l'ensemble ce fut une journée un peu sombre. Car les enseignants conscients de leurs situations ont préféré - au-delà de la thématique organisée - dédier cette édition à la mémoire de l'illustre Martine Oulabou Mbadinga et tous les autres enseignants disparus.

La place réservée à l'enseignant gabonais est aujourd'hui une place de second rang. Celui par qui tous les corps confondus de la société acquièrent la connaissance nécessaire, est de plus en plus oublié. Au Gabon plusieurs enseignants perdent la vie en réclamant des meilleurs traitements et des meilleures conditions de travail. D'autres décèdent même avant d'avoir vu leur situation changer. Les nombreuses réclamations de la Conasysed témoignent du peu de considération accordée aux enseignants.

Impayés de salaires, manque de formation, titularisation, avancement, reclassement, stage, recrutement... Bref les situations administratives des enseignants semblent ne jamais évoluer. Marcel Libama, conseiller stratégique de la Conasysed va même plus loin en affirmant : « Aucune institution ne considère l'enseignant. » Une déclaration très crue qui prouve que l'enseignant est l'un des oubliés de la société.

Dess BOMBE