Kelly Ondo-Obiang, les frères Laccruche, Ike Ngouoni, Tony Mba-Ondo … « Sos prisonniers » dénonce des conditions inhumaines de détention

Par Nicolas NDONG ESSONO / 24 mar 2022 / 0 commentaire(s)
Les prisonniers de "Sans famille" sont traités de façon inhumaine.

Silencieuse, le temps nécessaire pour visiblement observer l’attitude des responsables de la prison centrale de Libreville envers les personnes qui y sont pour détenues, l’association « SOS Prisonniers », vient de monter à nouveau au créneau. S’insurgeant contre les mauvaises habitudes qui semblent avoir la peau dure est à Sans famille...

Les conditions « exécrables » dans lesquelles vivent plusieurs compatriotes (Kelly Ondo, Brice Laccruche et son frère, Ike Ngouoni, Tony Mba Ondo, et bien d’autres) dans la prison centrale de Libreville sont devenues intolérables. Là-bas, certains détenus seraient toujours en mis à l’isolement avec même l’interdiction de faire leurs prières. D’autres n’auraient pas, eux, le droit de passer un simple appel à la famille. Les restrictions iraient jusqu’à la privation pure et simple des visites généralement autorisées.

Voilà le résumé que l’on peut faire du courrier transmis par Lionel Engonga, président de l’association de défense des droits des incarcérés au ministre de la Justice et dont l’Aube a reçu copie le vendredi 18 mars dernier.

L’isolement persiste.

Être prisonnier signifie-t-il qu’on n’a plus droit à un traitement digne et humain ? Un détenu, certes reconnu coupable de certains faits répréhensibles, devient-il pour autant un animal au point de l’isoler ? Voilà des interrogations qui taraudent les esprits de plusieurs organismes qui ont décidé de défendre les hommes et femmes sans voix.

 Selon l’article 20 du règlement intérieur de la prison centrale, « les communications téléphoniques accordées aux personnes détenues, sont exclusivement réalisées au moyen des différents postes téléphoniques à la disposition du service social. Les frais sont à la charge du détenu ». Sauf que les détenus en isolement auraient reçu l’interdiction d’aller au service social pour appeler. Et cette situation perdurerait depuis bientôt deux longues années. Pire, « depuis quelques mois, certains détenus, à savoir Tony Mba-Ondo, Ike Ngouoni, Brice Laccruche, Grégory Laccruche, Kongo Yoanis, ont droit à trois (3) visites par semaine. À chaque visite, la durée de communication est de cinq (5) minutes alors que le règlement intérieur prévoit quinze (15) minutes », a dit le président de « Sos Prisonniers ». Fustigeant des actes qui pourraient coûter au Gabon sa place dans le concert des nations en matière de respect des Droits humains.

La cerise sur le gâteau serait le transfert de trois détenues vers l’intérieur du pays, visiblement après le mouvement des femmes de la maison de Libreville qui avait fait un grand bruit.

Au regard de ce qui précède, Antonella Ndembet, qui a été maintenue au poste de ministre de la Justice, certainement à la suite d’actes positifs depuis sa nomination, devrait jeter un regard sur les griefs inscrits dans les correspondances qui lui sont adressées.

Nicolas Ndong Essono

 

 

 

 

 

Article du 24 mars 2022 - 12:39pm
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