« La fermeture »

Par Brandy MAMBOUNDOU / 03 juil 2022 / 0 commentaire(s)

 

Dans la vie au quotidien, il y a des choses apparemment insignifiantes qui n'attirent notre attention qu'en cas d'absence ou de dysfonctionnement, tel est le cas de la fermeture.

Qu'est-ce que la fermeture ?

Comme presque tous les mots, la fermeture a ou peut avoir plusieurs significations sur tant de plans. A l'origine, c'est un dispositif de sécurité venant à protéger soit un bagage quelle que soit sa taille, soit un vêtement. Tout homme normal se rappellerait de cette demande matinale de sa femme lui montrant le dos pour remonter la fermeture de la base des reins jusqu'au cou. 

Un dos de femme caché par une fermeture est une manière décente de s'habiller.

Chez l'homme, la fameuse braguette n'est rien d'autre que cette ouverture au bas de la ceinture protégée par une fermeture dont celles des Jeans sont en matériaux durables. 

De nos jours, la mode et l'évolution technologique ont donné un coup de fouet à l'industrie de la fermeture que l'on rencontre en divers matériaux et tailles diverses. 

C'est une nécessité. Loin de ce plan basic, la fermeture revêt un caractère métaphysique ou psychologique sans s'éloigner de son premier plan lié à la sécurité.

Commençons par la famille qui est le socle du monde, n'en déplaise à ceux qui voudraient la remplacer par l'argent. Cette organisation de différentes générations de membres est telle qu'elle a ou devrait avoir systématiquement une fermeture.

Quid de la fermeture de la famille ?

L'organisation de la famille en nos milieux n'aura pas attendu l'arrivée de la Bible et de l'éducation convoyées par le colon. Elle relève de l'instinct animal qui voudrait que physiquement, les ascendants protègent les descendants, disons simplement que les grands protègent les petits de tous genres de dangers dont les prédateurs, la soif et la faim. 

Or, il est écrit que l'homme ne vivra pas que de pain.

Toutefois, une famille qui ne manque pas de pain a une bonne fermeture. Le pain ici symbolise l'élémentaire des besoins sociaux de famille que sont le logement, les soins de santé, l'éducation, l'alimentation... soit un tout que devrait garantir la première fermeture de toutes les familles d'un département, d'une province, d'un pays. 

Ce petit tout donne en illustration un bagage avec une fermeture centrale, des fermetures latérales, et des fermetures intérieures. Il ressort un éventail de choix pour la sécurité des documents, du portefeuille, du smartphone, des lunettes, du passeport, du permis, des photos des enfants et des autres, des médicaments ou accessoires de santé compte tenu des réalités du terrain. 

Il arrive cependant par la force des choses ou par hasard qu'une fermeture ne se ferme plus, si elle est d'intérieur, le risque est moins élevé car la fermeture centrale garantit la sécurité. 

Inversement, si la fermeture centrale cède, le risque est réel, ne serait-ce que par l'exposition des documents aux intempéries.

Ainsi, un garnement dans une famille ne met pas forcément celle-ci en danger. Mais si le père, sel et lumière de la famille, venait à tourner le dos à l'œuvre qu'il a bâtie, le socle de la famille prendra forcément un coup. Il se dit malheureusement dans certains milieux que si la mère a des miettes d'argent, on peut jeter le père par la fenêtre d'un coup de pied frôlant ce avec quoi il a créé une grande descendance. 

Dans ce cas, une fermeture invisible s'ouvrira pour exposer la famille aux vents de la malédiction et des malheurs liés, parce qu'il est interdit de s'en prendre au père. 

Le père, c'est la sécurité intérieure qui assure le lien avec le visible et l'invisible, c'est-à-dire Dieu et les hommes. Même si par endroits l'ADN ne justifie pas la paternité, d'autant que les hommes prennent facilement en mains les mouflets de leurs compagnes et inversement, se couper en quatre pour les besoins d'un enfant mérite un peu de reconnaissance, ce d'autant qu'en marge de la seule volonté personnelle au chapitre de l'amour, il y a pas de pression légale.

Le lien ainsi créé est tel qu'on n'aura jamais assez d'argent en ce monde pour rembourser un morceau de pain ou une tasse de lait avalés, une plaie guérie, un crayon usé. 

Ce petit tout n'est pas une dette morale, mais un crédit pour le bienfaiteur, une fermeture pour protéger en plus ses enfants, ceux à lui venus par amour en marchant, en mangeant et en parlant.

Quand y étant comme certaines savent le faire, les mères vont avec les enfants d'une fermeture à une autre, à défaut de devenir comme ce garçonnet que la mère plaçait à l'affût pour distraire ses multiples visiteurs alors qu'elle recevait, on peut se retrouver sans fermeture sauf la mère. Or, dit-on en nos milieux, les urines de femme ne traversent pas un tronc d'arbre, comme pour exprimer clairement la notion de limite des ambitions de la femme. 

Ainsi, les hommes issus des familles où les femmes dominent les cercles de décisions ne sont que des baudruches, c'est-à-dire vides de substances en marge de l'apparence humaine, même les femmes les traitent de couilles molles. Ce n'est pas le genre d'hommes appropriés pour tenir la fermeture d'une famille d'autant qu'ils sont eux-mêmes à protéger.

On tient la fermeture d'une famille de par le charisme naturel qui voudrait que loin des CV débordants, emplois et fonctions ou diverses possessions, l'on suscite avec respect et amour, l'estime d'une famille. D'où certaines femmes de caractère préfèrent des apparents vauriens qui les tiennent en respect, que des gros toutous qui auraient besoin de l'avis de leurs mères pour se déshabiller.

Or, l'homme = fermeture. 

Corneille OLLOMO EKOGA, citoyen gabonais

 

Article du 3 juillet 2022 - 2:30pm
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