La nasse d'autrui

Par Brandy MAMBOUNDOU / 13 fév 2022 / 0 commentaire(s)

Comme à son habitude, cette semaine, Corneille Ollomo Ekoga amène ses nombreux lecteurs à faire très attention au respect des lois de la nature. Parce que, dit ce citoyen gabonais : « tout choix de vie qui s'éloigne du bon sens réfléchi est susceptible de faire face à la colère de Dieu dont le trouble de son ordre établi ouvre les portes de l'enfer ici-bas ». Lecture !

Ceux qui ont non seulement l'habitude d'écouter la musique de l'autre côté du fleuve Kyè c'est-à-dire en Guinée Equatoriale avec en prime des bons sons, mais aussi la latitude de comprendre la profondeur des thèmes abordés, diront que ces voisins ne font pas la musique juste pour bruiter les petits couloirs des petits bars des petits quartiers, mais pour faire passer des messages importants.

Ainsi, s'adressant aux filles, il leur est dit littéralement dans un tube de faire attention en allant avec les hommes, de ne pas tirer la nasse d'autrui sans vérifier ce qu'elle contient, peut-être qu'il y a à bord un crabe, c'est-à-dire un danger susceptible d'arracher un bout de doigt.

Cet avertissement est très important, et s'adresse à tout le monde en termes de discernement, et non seulement aux filles face aux hommes.

En général, l'homme est insatiable, avide, cupide, gourmand et tout ce qui s'ensuit dans le désir inextinguible de tout avoir, de tout posséder, de tout amasser, de tout dominer.

Or, cet élan est tel qu'il oublie de faire un rapprochement préalable entre son potentiel et ses désirs afin de se fixer les limites opérationnelles personnelles.

Il voudrait hasardeusement se lancer en tout pour apaiser la foudre de ses émotions, sans se fixer le moindre objectif, ni un quelconque indicateur de mesure ni de sa satisfaction personnelle, ni celle des tiers.

De ce pas malheureux, on affecte généralement un doigt dans l'antre pince d'un gros crabe. Alors, ça fait mal, et très mal. On peut même se retrouver avec un doigt coupé.

Les complexés vivront désormais avec un doigt sparadrapé pour cacher le résultat d'une entreprise sans faisabilité, c'est-à-dire l'impréparation et sa bêtise conséquente.

Dans nos familles, tant les hommes, les femmes que les enfants sont tels qu'à un moment donné, la tête vient à tourner au point qu'on peut se permettre contre vents et marées d'obstruer ou d'étrangler les normes admises en termes de respect, d'obéissance, de soumission, de sagesse... pour s'engager dans une voie avec au bout de l'impasse, un trou béant censé être la porte de l'enfer.

Aussi, à l'instar des plantes carnivores, le piège se referme instantanément sur les imprudents, insectes, souris, moineaux ou colibris.

Chez les humains, c'est le prix de l'orgueil, de l'entêtement, de la bêtise.

Alors, dès qu'on tombe dans ces conditions, la vie se résume à chacun porte sa croix. Ceux qui hier, même les propres parents qui t'ont soutenu à manches retroussées vont reculer pour s'inscrire dans le kongossa et annoncer au mégaphone aux abords des marchés et églises que tu es tombé, que tu es foutu, que tu es mort. Sans omettre de dire que tu as fait un mauvais choix, que tu as voulu soulever un poids au-dessus de tes forces… que tu es insensé.

Or Dieu ne soumet jamais son enfant à une épreuve au-dessus de ses forces. Se retrouver dans cette galère est le prix du péché que Dieu punit absolument à une échéance que l'homme ne saurait prévoir, même dans l'immédiat.

Conclusion, tout choix de vie qui s'éloigne du bon sens réfléchi est susceptible de faire face à la colère de Dieu dont le trouble de son ordre établi ouvre les portes de l'enfer ici-bas.

Car dit-on, tout se paye ici-bas.

Corneille Ollomo Ekoga

Article du 13 février 2022 - 7:38am
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