Le front social de nouveau en ébullition.

Par Dess BOMBE / 20 mai 2021 / 0 commentaire(s)
Les jours à venir pourraient être tumultueux sur le front social.

Sit-in des retraités civils et militaires devant la Primature. Sit-in des agents du ministère des Affaires sociales au ministère du Budget. Grogne des enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo. Protestation des fonctionnaires des régies financières. Les anciens employés de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) refont surface. Sortie imminente de la centrale syndicale Dynamique unitaire. La vie n’est pas un long fleuve tranquille dans le monde du travail. Les jours à venir pourraient être plus tumultueux. 

Même s’ils en ont été empêchés par un déploiement des forces de sécurité, les retraités civils et militaires et les diplômés des grandes écoles nationales en attente de postes budgétaires ont manifesté ce 17 mai devant les bureaux de la Première ministre, conformément à la décision prise à l’unanimité lors de leur assemblée générale du 8 mai. Les uns pour exiger la revalorisation des pensions et les autres l’intégration dans la fonction publique.

Au même moment, leur patience ayant atteint ses limites, les partenaires sociaux du ministère des Affaires sociales assiégeaient le ministère du Budget, pour réclamer le paiement de la prime d’incitation à la performance (PIP), qu’ils attendent depuis 2015. Ils avaient remis le dossier sur la table du directeur général du budget depuis deux mois. « Le président de la République avait déjà instruit l'ancien Premier ministre Julien Nkogue Bekale de régler cette dette. », a précisé le secrétaire exécutif du Syndicat national du secteur social.

Si les inscriptions et les réinscriptions se poursuivent à l’Université Omar Bongo (UOB), il n’est pas évident que les cours commencent aux dates indiquées par les doyens des facultés et les directeurs des départements. En effet, l’antenne du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec-UOB) n’en finit pas d’en appeler à une année blanche, afin de prendre le temps de régler les nombreux problèmes qui se posent sur le campus. Les enseignants réclament l’accroissement des capacités d’accueil dans une université devenue exiguë, la régulariporté un sérieux sation de leurs situations administratives et le paiement des arriérés de vacations.

Depuis février, les fonctionnaires des régies financières attendent le paiement de leurs primes. Réunis au sein de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), ils ne cessent de manifester, le gouvernement tardant à appliquer les termes de l’entente auquel ils étaient pourtant parvenus. Selon les experts financiers, la grève de la Fecorefi a porté un sérieux coup au Trésor public.     

Quant à eux, les anciens agents de la SNBG veulent maintenant s’en remettre à la justice, pour l’exécution du plan social à leur profit. Il n’est pas exclu que les anciens employés de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI), eux aussi en attente de l’exécution de leur plan social, se fassent entendre les jours à venir. Autrefois structure phare dans la réalisation des chantiers, l’ANGTI a mis la clé sous le paillasson en février dernier, à la surprise générale.

La centrale Dynamique unitaire (DU), qui compte des syndicats du public et du privé, a prévu d’aborder tous ces problèmes lors de son assemblée générale du 29 mai à Libreville. Les enseignants, du primaire au supérieur, étant majoritaires au sein de DU, il faut craindre de nouvelles perturbations dans le monde de l’éducation. Pour forcer la main au gouvernement, la centrale syndicale recourt parfois à une grève générale.

 

Nicolas NDONG ESSONO

 

 

Article du 20 mai 2021 - 11:21am
Article vu "en cours dév"

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