Les bourreaux

Par Brandy MAMBOUNDOU / 24 déc 2021 / 0 commentaire(s)

Il arriverait sûrement que certains parents soient contre le bonheur de leurs enfants, peut-être qu'ils le feraient inconsciemment, mais c'est rare.

A contrario, nombreux sont les parents qui ne rêvent que de voir leurs enfants porter le brassard de la réussite en tout. Ainsi s'investissent-ils à les soutenir à la limite de leurs possibilités.

Les mamans qui sont humiliées par la police le long des trottoirs à travers les marchés de Libreville ne le supportent pas courageusement par plaisir, elles ont énormément de charges dont les enfants qui le leur rendent bien généralement, parce que les enfants des vendeuses de trottoirs, ménagères, ou autres boulots de misère se fixent des gros défis quant à leur avenir.

C'est l'inverse pour les gros poupons capricieux qui pensent avoir tout eu à la naissance pour peu de fréquenter une école avec un nom ronflant où ils sont déposés avec sandwichs, croissants, eau minérale, sodas, smartphones... 

In fine, les bacs CDE sortent plus des milieux défavorisés que chez les faux riches incapables d'éduquer correctement leurs enfants en se cachant dans la corruption permanente des petits plaisirs, sources de paresse. Sauf que, à l'heure des grandes échéances, les paresseux habitués aux raccourcis, sans aucun talent, seront toujours mieux lotis, avec le complexe rongeant de brimer ou de détruire les talents moulés par les honorables petits revenus du petit commerce des trottoirs. 

En un mot, ils se transforment en bourreaux.

Un bourreau, c'est une personne qui, que ce soit par la mission, ou par satanisme convaincant et comportemental, donne la mort, inflige des tortures physiques, perturbe moralement, et déstabilise socialement. 

Il y a des bourreaux partout, en famille comme ce garçonnet battu par son père pour un misérable plat de feuilles de manioc, à l'église comme ces hommes en robes blanches ou noires qui sèment les troubles dans les familles, en politique comme ses dirigeants qui s'approprient des richesses publiques face à un peuple exsangue enclin à la misère, en entreprises comme ces obscurs petits managers structurellement enclins à froisser les carrières des collaborateurs aux talents menaçants, ou d'une ethnie repoussante.

Et selon l'actualité brûlante, il y aurait, même tapis dans les couloirs du maigre et petit football local, des baiseurs de petits garçons, c'est-à-dire des bourreaux d'un autre genre postés à l'échéance de l'éclosion des talents bruts, pour les détruire, ou les détourner.

Au sortir de ce grand tout, il subsiste la question de savoir si le talent qui vaut de l'or brut ailleurs dans un élan de développement ou d'amélioration continue, n'est chez nous qu'un appât qui n'attire que les requins, les panthères noires, les hyènes, les chiens sauvages, les loutres géantes, les scorpions, les mambas noirs...

Akaaaaaa !

On aura beau être au travail tous les jours avec un bon rendement, contre toute attente, on ne recevra de son supérieur que :

《on ne te voit pas, on ne te sent pas》

Dès que ça commence et que l'on n'est pas en mesure ni de décrypter ni de satisfaire l'exigence liée à ce code, le bourreau va activer un code qui sera compris de tout le réseau afin que la persécution commence. Inutile de s'étonner de voir les éclopés et autres estropiés gravir les échelons de la promotion.

L'ambition pour certains a un prix qui s'échange contre la dignité qui dit-on ne se mange pas.

Or, à l'heure des révélations aussi vrai que la vérité n'a pas de tombe, les relents sont tels que de près ou de loin, tout le monde en souffre comme si les épithètes liées à la honte à travers les médias internationaux n'étaient plus réservées qu'au Gabon, coup après coup, comme dans une chambre avec un petit garçon, sans pitié et sans odeur comme le raticide des trottoirs de la gare routière.

Si légalement rien n'interdit la pratique homosexuelle au Gabon, il serait tout de même bienvenu que le consentement soit mutuel entre adultes.

Or, quand en contrepartie d'une sélection dans une équipe de quartier ou du village, l'on devrait trouilleter les petits garçons en série comme des amuse-gueules, il y a lieu de constater un trouble aggravé d'abus sexuels sur mineurs afin que le Procureur puisse se prononcer dans un élan de nettoyage des écuries du football en mettant hors d'état de nuire les seuls maillons les plus faibles de la ligue des bourreaux, parce que les plus forts traversent naturellement les mailles de la justice.

Ainsi, les enfants des mères qui vendent à même le sol le long des trottoirs des marchés dans leur propre pays pourront exprimer librement leurs talents en football.

Corneille Ollomo Ekoga (citoyen gabonais)

Article du 24 décembre 2021 - 7:00am
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