L’ancien président de la République malienne est mort à Bamako, ce dimanche 16 janvier, à l’âge de 76 ans. Contraint à la démission en août 2020, il s'était mis depuis à l’écart de la vie publique.

Ibrahim Boubacar Keïta (souvent désigné par ses initiales IBK), né le 29 janvier 1945 à Koutiala Afrique Occidentale française (AOF) et mort le 16 janvier 2022 à Bamako, est un homme d'État malien, président de la République du 4 septembre 2013 au 18 août 2020. Il occupa les fonctions de Premier ministre de 1994 à 2000 sous le président Alpha Oumar Konaré et de président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2007 sous le régime de feu président Amadou Toumani Touré (ATT).

Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) s'est éteint ce dimanche vers 9 heures dans sa résidence à Bamako, selon les proches de sa famille.

Retranché dans son domicile de Sebenikoro, où il vivait avec son épouse, Aminata, qui effectuait de fréquents allers-retours avec Abidjan où résident deux fils du couple, Karim et Bouba. IBK ne menait plus de vie publique depuis qu’il avait été renversé par un coup militaire, suite à un mouvement populaire, le 18 août 2020. Il avait connu une grave alerte médicale peu de temps après et avait été évacué vers Abu Dhabi en septembre 2020. Avant de regagner, quelques semaines plus tard Bamako.

Rappelons que le dernier séjour de l’ancien président malien aux Émirats arabes unis, où il était médicalement suivi, remontait au mois de novembre 2021. La cause de son décès n'a pas été précisée. Faut-il signaler que la mort d'IBK intervient au moment où le Mali traverse, à la fois, de grave crise sécuritaire, politique et économique – consécutives au déclenchement d'insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012 – et fait aussi face depuis une semaine à de lourdes sanctions de la CEDEAO et UEMOA.

Hamadoun Alphagalo (De notre correspondant au Mali)