Mali : la LIMAMA appelle à voter contre la nouvelle constitution, lors du referendum

Par Brandy MAMBOUNDOU / 08 mar 2023 / 0 commentaire(s)
Les imams et les érudits se sont indignés

N’ayant pas obtenu gain de cause à ce sujet, les responsables de la ligue des imams et érudits pour la solidarité islamique au Mali (LIMAMA) ont tenu un point de presse le mardi 7 mars 2023, au siège. Le regroupement composé de plusieurs imams à travers le Mali s’oppose sans embase à l’expression d’un Etat laïc dans la constitution.

Les imams et les érudits restent le vent debout contre toute adoption de la nouvelle constitution en République du Mali. Ce qui risque de compromettre les efforts des hautes autorités de la transition, afin d’aboutir à des reformes politiques et institutionnelles tant attendues.

À l’occasion de ce point de presse, les responsables du regroupement ont montré leur opposition. Ils se sont indignés du fait que leur doléance n’a pas été prise en compte. Selon le Secrétaire général de la ligue, Gaoussou Sidiki Minta, les imams et les érudits islamiques du Mali sont des premiers soutiens de la transition. « Nous n’avons pas d’autres ambitions que la paix », indiquent-ils. 

Concernant l’annonce de l’adoption d’une nouvelle constitution, selon Gaoussou Sidiki Minta, les imams et les érudits ont fait part de leur doléance. « Tant qu’aux plus hautes autorités qu’à la commission chargée de finaliser la nouvelle constitution, les musulmans ont exprimé leur volonté de changer la partie officialisant que le Mali est un pays laïc. Les musulmans ressentent dans l’accomplissement de leur devoir religieux, de nombreuses difficultés liées à cette expression », a expliqué Gaoussou Sidiki Minta. À ses dires, les gens peuvent s’adonner à des pratiques, faits ou à des comportements attentatoires à l’islam et à leurs mœurs en disant un Etat laïc. Raison pour laquelle dit-il les musulmans plaident à ce que le mot Etat laïc soit remplacé par Etat multiconfessionnel. D’après lui, cela permettra d’enlever toutes les ambiguïtés. « Nous avons clairement exprimé ce vœux à la première commission mise en place pour le projet de la nouvelle constitution. Mais il n’a pas été prise en compte. La même doléance a été également soumise à la deuxième commission chargée de finaliser le projet. Elles ont toutes ignoré ce grief », a-t-il déploré. Pour ce faire, Gaoussou Sidiki Minta, a une fois de plus invité les autorités à revoir la donne pour la satisfaction de leurs besoins.     

Dans leur déclaration, signale-t-on la ligue malienne, imams et des érudits, pour « Allah » et le Prophète, « exhorte solennellement tous les musulmans patriotes, à voter contre le projet de constitution sous sa forme actuelle, lors du referendum.»

Hamadoun Alphaglo

Article du 8 mars 2023 - 7:06pm
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