L'hôtel de l'Amitié de Bamako a servi de cadre la cérémonie d'ouverture officielle de la 2e édition de la conférence de haut niveau sur la Lutte contre la corruption en Afrique, le lundi 20 février 2023. Elle était placée sous le parrainage du président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, représenté par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maiga en présence des membres de son gouvernement.

Cette édition avait pour thème : « Lutte contre la Corruption : nouvelles dynamiques, recouvrement d’avoirs illicites et Coopération Internationale ». Elle a enregistré la participation de plus de 300 personnalités nationales et internationales. Cette 2e rencontre durera du 20 au 22 février 2023.

Dans son discours de bienvenue, le président de l'Office central de lutte contre l'enrichissement illicite (OCLEI), Dr Moumouni Guindo, a rappelé que la première édition de la conférence de haut niveau de Bamako a été organisée les 26 et 27 février 2020 par sa structure et l'Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime. « Elle a porté sur les « bonnes pratiques en matière de déclaration des biens et de recouvrement des avoirs ». Y avaient pris part plus de cent personnes du Mali et de quinze pays africains, de deux organisations internationales et d'une université canadienne », a-t-il affirmé.

Ainsi, Dr Moumouni Guindo a déclaré que la deuxième édition porte sur les nouvelles dynamiques concernant les stratégies nationales anti-corruption, le recouvrement des avoirs illicites et la coopération internationale. « Dans le cadre de la synergie d'actions, l'OCLEI a inclus au processus d'organisation le Pôle économique et financier de Bamako, la Cellule nationale de Traitement des Informations financières et les structures nationales de contrôle », a-t-il signalé.

Moumouni Guindo a expliqué que la corruption, l'enrichissement illicite, le blanchiment des capitaux et toutes les autres formes de délinquance financière sapent le développement socioéconomique, creusent les inégalités, provoquent le terrorisme et, en général, déstabilisent nos États et nos sociétés. « Toutes choses qui interpellent et incitent à engager une lutte implacable et concertée contre ces fléaux », a-t-il dit. Tout en ajoutant que cette lutte est un devoir de génération en suivant la voie tracée par les mères et les pères fondateurs qui, dans l'hymne national du Mali, nous ont instruits : « Pour le salut public, forgeons-le bien commun. » Et de reconnaître : « C'est tout le sens de l'engagement solennel du président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, qui a apporté le changement nécessaire pour une gouvernance économique et financière vertueuse ».

Par la même occasion, Dr Guindo a adressé ses remerciements au gouvernement du Mali pour les dotations budgétaires permettant à l'OCLEI de réaliser ses activités, notamment la présente conférence qui participe à la mission de prévention par l'information et la sensibilisation. Il a également remercié ses partenaires techniques et financiers.

Hamadoun Alphagalo (de notre correspondant permanent au Mali)